Résumé de la 46e partie ■ Trois mois après la mort de Bélaid, le vieux Nafaâ entre dans la boutique de Bachir. Le vieux Nafaâ avait visiblement du mal à trouver ses mots. — Euh... ce dont je vais te parler est très important... Néanmoins, je préfère en parler avec toi d'abord avant d'en parler avec ton oncle, cheikh Abdellah. — Je t'écoute Da Nafaâ... — Il y a une dizaine de jours, Mustapha m'a dit que maintenant que Bélaid est reparti, il voudrait bien se remarier avec Dahbia... Je lui ai promis de tout faire pour que ce désir se concrétise... Et depuis, il est souriant et il se comporte de manière un peu plus normale... Et je suis certain qu'en se mariant, il guérira complètement. J'ai demandé à quelques vieux sages de me parler de l'impact de l'amour d'une femme sur le mental des hommes et ils m'ont répondu qu'il y a des hommes qui perdent la raison en perdant celle qu'ils aiment. Alors je me suis dit que Dahbia pourrait revenir chez nous... Mais pas maintenant... Dans six mois, dans une année... Il faut laisser aux blessures le temps de se cicatriser... Qu'est-ce que tu en penses, Bachir ? — Ce que j'en pense, Da Nafaâ ? Ah ! j'avoue que tu m'as pris au dépourvu....mais à première vue, je trouve que l'idée est bonne et généreuse... Elle va plaire à mon oncle... — Et Dahbia ? — En revanche, j'ai peur de la réaction de Dahbia... Elle est si fragile, si abattue par la mort brutale de Bélaid qu'avec elle tout est possible... Le vieux Nafaâ poursuivit : — Oui, je sais que Dahbia est fragile et je sais qu'elle a été profondément affectée par tout ce qui vient d'arriver. C'est pourquoi je t'ai dit que si mariage il y a, il n'interviendra pas dans l'immédiat. Il faut laisser aux blessures le temps de se refermer un peu...Parce qu'elles ne se refermeront jamais complètement ; il ne faut pas se leurrer... — Oui...C'est vrai, Da Nafaâ... — Merci de m'avoir compris, Bachir...Maintenant il faut que je m'en aille, je ne voudrai pas que ton oncle vienne et me trouve ici... Je ne peux pas lui parler de ce sujet maintenant... Lui aussi est fragile. — Ne t'en fais pas...cheikh Nafaâ. Je lui en parlerai dès que je le verrai. En début de soirée, Bachir profita de ce qu'il était seul avec son oncle et lui parla de la proposition du vieux Nafaâ. — Qu'est-ce que tu en penses, mon oncle ? — C'est une bonne chose parce que, qu'on le veuille ou non, la vie continue... — C'est juste... mais tu crois que Dahbia va accepter ? — Elle doit accepter Bachir... Elle n'a pas le choix. La place d'une femme est auprès de son mari. A suivre