Programme - Le premier colloque national des artisans de fabrication de joaillerie et bijoux traditionnels sera organisé l'année en cours à Oran. C'est ce qu'a annoncé jeudi le président de la Chambre de l'artisanat et des métiers d'Oran. Boukhari Farhat a précisé que «les travaux de cette première édition se tiendront sous forme d'ateliers, dont le premier traitera de la législation et la loi régissant le marché de l'or et de l'argent», toute en présentant la fiche technique du colloque lors d'une rencontre régionale du Club de l'artisan bijoutier, organisée à Oran. «Le deuxième sera dédié à la formation des artisans alors que le troisième traitera des matières premières», a-t-il précisé. Ce colloque, organisé par la CAM et l'association Club de l'artisan bijoutier, sera animé par des juristes, des représentants des secteurs des impôts, des douanes, du tourisme, de l'artisanat, de la formation et de l'enseignement professionnels. Il est prévu également la participation de représentants de l'Agence nationale de transformation et distribution de l'or et matières précieuses (Agenor), de la Société d'exploitation des mines d'or (Enor), outre des importateurs privés d'or et d'argent, des compagnies privées de commercialisation de matériels de fabrication de bijoux, a souligné M. Boukhari. Ces ateliers auxquels prendront part des membres du Club des artisans bijoutiers et de bijoux traditionnels, créé en mai dernier à Oran, permettront d'exposer les préoccupations des artisans et de présenter des propositions pour dégager des solutions afin d'organiser ce métier et assurer son développement et sa valorisation, a expliqué le président de la Chambre de l'artisanat et des métiers d'Oran. Dans ce contexte, Boukhari Ferhat a indiqué que la CAM d'Oran envisage de créer un atelier de formation dans le domaine de la joaillerie et des bijoux traditionnels au profit des jeunes. Cet atelier sera domicilié à la Maison de l'artisanat pour garantir la pérennité de ce métier, qui a régressé ces dernières années pour compter actuellement quelque 240 bijoutiers et 15 artisans en bijoux traditionnels à Oran, alors qu'ils étaient, il y a quelques années, plus de 1 000 artisans et employaient chacun trois personnes. Cette rencontre régionale, à laquelle ont pris part le directeur local du tourisme et de l'artisanat, le directeur de la CAM et des artisans venus de certaines wilayas de l'ouest du pays, a permis d'exposer les préoccupations des artisans bijoutiers dont celles relatives aux taxes et à la fiscalité, l'approvisionnement en matière première, l'absence d'articles de contrôle de produits de 14 carats, la régulation du marché de l'or. Le directeur de la Chambre de l'artisanat et des métiers a affirmé que le Club de l'artisan bijoutier d'Oran est un espace destiné à réunir les spécialistes et dégager les préoccupations des professionnels du secteur pour les faire parvenir aux pouvoirs publics afin de trouver des solutions idoines.