Résumé de la 4e partie - Une autre théorie fut défendue par un ancien magistrat italien, Imposimato, qui affirma qu'Estermann connaissait des faits pouvant nuire au Vatican. Le magistrat déclara qu'Estemann disposait d'informations relatives à la disparition d'Emanuela Orlandi, une adolescente de 15 ans, fille d'un employé laïc du Vatican, qui s'évapora le 22 juin 1983 et ne fut jamais retrouvée. Cette disparition mystérieuse, initialement prise pour une fugue, impliqua l'Etat du Vatican, des membres importants de l'Etat italien, la Banque du Vatican, la Banda della Magliana apparentée à la Mafia... De nombreuses zones d'ombre demeurent à ce jour. En mai 2012, le père Gabriele Amorth, exorciseur en titre du Vatican, affirma qu'Emanuela Orlandi avait été enlevée par un membre de la police du Vatican, puis assassinée. L'accession d'Estermann au poste de commandant de la Garde Suisse aurait pu sérieusement compromettre les personnes impliquées dans l'enlèvement. Du coup, il était impératif de le réduire au silence. Autre hypothèse encore, véhiculée par le journaliste John Folain : Estermann était un proche de l'Opus-Deï, tout comme le porte-parole du Vatican, Navarro-Valls, chargé de diffuser la version officielle après la tragédie. Organisation mystérieuse, voire quasi secrète, l'Opus-Deï est composé de membres tenus au secret. On le dit lié aux milieux élitistes et affairistes, proche de gouvernement d'extrême-droite. Sa réputation est relativement sulfureuse. L'Opus Dei est souvent présenté comme lié à la Mafia et fut impliqué dans divers scandales dont ceux de la banque Ambrosiano et de la loge P2 : La Banco Ambrosiano était une banque italienne qui fit l'objet de l'une des plus retentissantes faillites de l'après-guerre, en 1982. La banque du Vatican était son principal actionnaire. Roberto Calvi, membre de la loge maçonnique Propaganda Due (P2) et directeur de la Banque Ambrosiano, fut retrouvé pendu sous un pont de Londres, le 17 juin 1982. Son décès est aujourd'hui considéré comme un homicide. La mort du pape Jean-Paul Ier, en 1978, a été mise en rapport avec le scandale Ambrosiano, le Pontife défunt ayant eu l'intention, au début de son court règne, de mettre un terme aux agissements illégaux de l'établissement. A suivre