Résumé de la 2e partie - La mère du jeune caporal refusa la thèse du suicide et estima que son fils avait été assassiné. Elle fit analyser la lettre d'adieu par plusieurs graphologues suisses qui ne reconnurent pas l'écriture de Cédric Tornay. Après le rapatriement du corps de Tornay en Suisse, des experts de l'Institut médico-légal de Lausanne examinèrent la dépouille. Ils soulignèrent que l'autopsie réalisée au Vatican avait été bâclée. Plus étrange encore, les médecins suisses ne trouvèrent aucune trace d'un «kyste cervical» que les légistes du Saint-Siège avaient utilisé pour expliquer «la dérive caractérielle de Cédric». Par ailleurs, la blessure par balle relevée sur le corps ne correspondait pas au calibre de l'arme de service de la victime avec laquelle il était sensé avoir commis son double meurtre avant de se suicider. Le professeur Krompecher, qui procéda à la seconde autopsie, se vit refuser l'accès au rapport d'autopsie du Vatican. Interrogé à ce sujet, le médecin affirma n'avoir jamais connu de précédent en 40 ans de carrière. Enfin, la balle du suicide, remise à la mère de Cédric Tornay, était absolument intacte, chose impossible après avoir traversé une boîte crânienne et terminé sa course dans un plafond. Selon le journaliste anglais John Folain, des représentants officiels de l'Eglise, dont le Père Trauffer, alors secrétaire général des évêques suisses, avaient tenté de convaincre la mère de Cédric Tornay de faire incinérer son fils. Une première dans la tradition de l'Eglise catholique... En 2004, Trauffer nia avoir jamais tenu de tels propos, prononcés devant plusieurs témoins en 1998. La presse italienne se pencha quant à elle sur la personnalité du colonel Estermann. Ce dernier était entré en service dans la garde suisse en 1981. Quelques mois plus tard, il avait joué un rôle majeur dans l'échec de la tentative d'assassinat du pape Jean-Paul II commise par l'extrémiste turc Ali Agça. Estermann était par la suite devenu un intime du pape, le suivant dans l'ensemble de ses déplacements. Il connaissait tous les secrets du Vatican et, sans doute, les scandales. Le pape Jean Paul II était personnellement intervenu pour qu'il soit nommé à la tête de la garde suisse, la veille de son assassinat. A suivre