Malaise - Acculé et sentant le vent tourner, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, a choisi la voie du pourrissement pour s'attaquer au président de la FAF. A partir du Caire, où il a été bien briefé, Mahfoud Kerbadj, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), n'a pas trouvé mieux pour se défendre contre ses nombreux manquements que d'accuser le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Kheireddine Zetchi de de «menteur !» L'objectif recherché par celui qui a démissionné à plusieurs reprises et a souvent tenu un discours et son contraire est de multiplier les affrontements et créer une atmosphère tendue afin de décrédibiliser l'action du Bureau Fédéral. En voulant traiter d'égal à égal avec le patron de la FAF, attitude qu'il n'a jamais eue avec son prédécesseur, Kerbadj ose inviter Zetchi à ne s'occuper que de sa chapelle et le laisser faire ce qu'il veut de son «joujou», le championnat. Et à ce jeu des entourloupettes, Kerbadj a de l'avance car habitué à dribbler son monde, même si les observateurs avertis ne peuvent plus être trompés. Pour s'en convaincre, prenez ces quelques perles du genre. Kerbadj décide d'une assemblée générale extraordinaire dont l'unique point inscrit à l'ordre du jour est sa démission. Le jour J, il aborde d'autres sujets non inscrits à l'ordre du jour et offre une tribune à certains trublions de faire le procès de celui qui avait à peine deux mois au poste de président. C'est lui qui demande le report du championnat avant de faire porter le chapeau au Bureau Fédéral. Sa présence à la réunion entre le président Zetchi et les présidents des clubs des Ligues 1 et 2 Mobilis coulait de source, mais il préféra ne pas y être sous prétexte qu'il n'a pas été convié. Pour le dernier BF, du mercredi 26 juillet, un e-mail lui a été adressé le 16 du même mois, soit dix jours avant, mais il n'a ni répondu ni mandaté un de ses vice-présidents pour le représenter. Même attitude pour les rounds de discussion avec la direction générale de la CNAS où, après avoir délégué son premier vice-président Faouzi Guellil lors de la première réunion, il lui interdit d'y être lors de la dernière rencontre qui a abouti à des décisions concrètes. Le procès-verbal de cette réunion faisant foi. Que dire alors de cette fameuse convention soi-disant signée avec la CNAS qui, finalement, s'est avérée vide de sens, comme l'atteste la copie du document remis par la caisse même où aucune disposition concrète n'est mentionnée. Kerbadj fait fi d'oublier l'article 1-2 des statuts de la LFP qui mentionne que cette dernière «agit par délégation de la Fédération Algérienne de Football à laquelle elle est affiliée dans le cadre des prérogatives que lui confèrent les présents statuts». C'est dire que la FAF peut à tout moment retirer la délégation à la LFP, ce qui entraînerait automatiquement la suspension de l'organe délibérant de celle-ci. En somme, si par le passé Kerbadj gérait à sa guise et sur instructions de son mentor, ce ne sera plus le cas aujourd'hui. Il n'a non plus le choix : ou il s'inscrit en droite ligne avec l'actuelle équipe fédérale en toute sérénité et en respectant les règles de gestion et de conduite que lui exigent les textes, chose qui lui sera difficile vu la politique de la terre brûlée qu'il prône depuis mars dernier, ou bien il se retire, et ce sera la meilleure décision qu'il aurait dû prendre depuis bien longtemps.