Mesure - Les walis et les services de sécurité ont été instruis afin d'assurer la sécurité et la tranquillité des imams et de les protéger contre les actes d'agression et de violence. C'est ce qu'a fait savoir, hier samedi, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire dans un communiqué. «Conscient des dernières préoccupations de nos imams en ce qui concerne leur sécurité et tranquillité menacées par des actes d'agression et de violence, qui restent isolés, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire confirme avoir pris immédiatement les mesures qui s'imposent devant telle situation», souligne le communiqué. A cet effet, le ministère de l'Intérieur a instruit les walis et les services de sécurité d'«assurer la sécurité et la tranquillité de nos imams et leur fournir toute la protection et les conditions favorables à l'exercice de leurs nobles tâches». Plusieurs cas d'agressions envers des imams ont été rapportés ces derniers temps par les médias. très récemment, l'imam de la mosquée Omar-Ibn Al-Khattab, à Oran a été victime, d'une agression perpétrée par un groupe de salafistes. Les individus, qui voulaient terroriser l'imam, ont profané l'intérieur du lieu de culte en taguant les murs d'inscriptions appelant au meurtre et déposé un linceul devant la porte de ladite mosquée, signant ainsi clairement leur menace de mort à l'endroit de l'imam. Il y a à peine quelques jours, Sour El-Ghozlane, commune sise à une quarantaine de kilomètres au sud de Bouira, a été le théâtre d'une violente agression physique, perpétrée par un fidèle de cette mosquée à l'encontre de l'imam. Ainsi et selon des témoins de la scène, l'incident a eu lieu aux environs de 21h, à l'intérieur même du lieu sacré. En effet, une dispute verbale entre un fidèle, jeune homme de 38 ans et l'imam de la mosquée, âgé d'une vingtaine d'années a dégénéré, et l'imam a été violemment agressé. Durant le mois du Ramadhan l'imam de la mosquée Othmane-Ibn Affane dans la commune de Sirat (Mostaganem) avait été passé à tabac par un jeune fidèle fanatique. L'imam a été frappé à sa sortie de la mosquée après avoir assuré la prière des «tarawih». Tout a commencé par une vive polémique au sujet d'une pause entre les 2 prières surérogatoires (rak'as) de la prière des tarawih. Cette façon de prier a déplu à ce jeune et après ce malentendu, il ne trouva pas mieux que de l'attendre à la sortie pour l'agresser. En janvier 2016, l'imam Feghoul El-Hadj, âgé d'une cinquantaine d'années, de la mosquée El-Houda, dans le quartier Hadj-Sadok, au pied du mont Douï s'était également fait tabasser. Un jeune du quartier, âgé de 25 ans, l'avait attaqué par derrière, lui assénant un coup de couteau dans le dos puis d'autres coups encore dans l'abdomen et le visage. La victime avait été évacuée vers l'hôpital Makour-Hamou. Arrivé au niveau des UMC, et ayant perdu beaucoup de sang, l'imam avait rendu son dernier souffle.