Enjeux - Pour atteindre une école de qualité, Benghabrit lance son plan stratégique de formation. La ministre de l'Education nationale qui a assisté, hier mercredi, à deux ateliers de formation a prononcé une allocution dans laquelle elle a insisté sur l'importance de la formation des travailleurs du secteur de l'éducation, notamment des inspecteurs, des enseignants et du personnel administratif, tout en affirmant la poursuite des ateliers de formation «sans modification des heures de cours». Le premier atelier a été consacré à l'explication des nouveaux manuels de langue arabe et d'éducation islamique des deuxième et troisième années moyennes et la méthode à suivre pour leur enseignement. A cet effet, la ministre a appelé à «définir un système d'apprentissage à même d'assurer à l'enseignant plus d'autonomie dans la pratique pédagogique», rappelant que le plan annuel général se basait sur trois étapes, à savoir «la définition d'un système d'apprentissage, l'évaluation pédagogique et le contrôle continu». Le deuxième atelier a été consacrée à l'explication du nouveau manuel d'histoire de la troisième année moyenne, à travers l'explication du contenu du manuel et de son guide. La ministre a insisté sur l'importance de l'histoire et du développement des méthodes de son enseignement, en se basant sur la compréhension et l'analyse et non sur la récitation des cours, outre la nécessité «de recourir aux supports pédagogiques pour enseigner cette matière». Benghabrit a cité les nouveautés introduites dans la matière d'éducation civique, dont l'organisation d'une simulation d'une opération de vote pour l'élection des chefs de classe des cycles moyen et secondaire «en vue de développer le sens civique et démocratique chez les élèves». Nouria Benghabrit avait déjà affirmé en janvier dernier que « les enseignants doivent obligatoirement bénéficier de formation même s'ils ont plusieurs années d'expérience, et les inspecteurs ont le devoir de les accompagner ». La professionnalisation des futurs enseignants représente un enjeu majeur pour la ministre. Elle s'inscrit dans un dispositif d'alternance, entre l'université et l'établissement scolaire, qui accorde une place de plus en plus importante au terrain. Les stages devront ainsi contribuer à la construction et au développement des compétences professionnelles des futurs enseignants ainsi qu'à l'apprentissage. Au total, 41 000 enseignants seront recrutés dans le secteur de l'Education nationale. Ces recrutements vont se faire en deux phases distinctes, selon la ministre de l'Education nationale. La première s'est étalée du 7 au 17 avril 2017 consistant à puiser les candidats dans les « listes d'attente » du précédent concours. La seconde phase s'est faite sur la base d'un nouveau concours national qui s'est déroulé en juin 2017.