Il est nécessaire de revoir les méthodes d'évaluation actuelles appliquées pour les cycles primaire et moyen, selon les résultats de la consultation nationale relative à l'évaluation pédagogique, a fait savoir la ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit. Il est nécessaire de revoir les méthodes d'évaluation actuelles appliquées pour les cycles primaire et moyen, selon les résultats de la consultation nationale relative à l'évaluation pédagogique, a fait savoir la ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit. Dans son allocution, lors de la conférence nationale consacrée à la consultation sur l'évaluation pédagogique, elle a précisé que les résultats de cette dernière ont fait ressortir la nécessité de revoir les méthodes d'évaluation actuelles appliquées pour les cycles primaire et moyen qui sont basées sur la notation, soulignant l'importance de l'évaluation continue suivant des critères et des indices précis et objectifs avec le recours aux méthodes d'évaluation des compétences. La majorité des enseignants ayant participé à cette consultation lancée en février 2017, appellent à la mise en œuvre du nouveau système d'évaluation dans l'intérêt de l'élève, a affirmé la ministre. Elle a, dans ce contexte, souligné que ce nouveau système s'appuie sur des critères internationaux et exige de l'expérience dans sa mise en œuvre. «Nous nous basons sur l'aspect quantitatif et qualitatif mais le plus important est d'accepter le nouveau système», a-t-elle dit rappelant que la formation des enseignants souffre de quelques insuffisances et que la plupart d'entre eux ont demandé une meilleure explication des concepts et de fournir les instruments nécessaires. La ministre a affirmé que son département tend à former des inspecteurs qui formeront à leur tour les enseignants pour changer certaines visions et mentalités, et pousser ces derniers à tenir compte de l'intelligence de l'élève. Mme Benghabrit a en outre rappelé que la plupart des enseignants ayant participé à cette rencontre sont jeunes et ont moins de 10 ans d'expérience dans l'enseignement, affirmant qu'il faut les accompagner et les former. «Il s'agit d'un objectif que nous comptons atteindre à travers le plan national amorcé en 2014, en dégageant les moyens et les ressources pédagogiques nécessaires», a-t-elle dit. La ministre a tout de même souligné la nécessité d'adopter un plan national d'apprentissage et d'évaluation. Pour sa part, le conseiller de la ministre chargé de la pédagogie, Farid Benramdane, a indiqué que les résultats de cette consultation de grande envergure, lancée pour la première fois en Algérie, sur les méthodes d'évaluation de l'élève en classe et la réalisation des objectifs, ont révélé que les deux tiers des enseignants s'appuient sur l'évaluation par la notation et le tiers restant sur l'évaluation par les compétences, ceux là sont sur la bonne voie, les autres ont besoin d'une formation car, selon lui, «la note évalue un produit et n'est pas un critère scientifique». Il a rappelé que 99% des enseignants sont licenciés ce qui signifie que la formation académique existe et il reste à assurer la formation en matière d'évaluation, des techniques et de la conception des sujets d'examens, précisant que le ministère a mis en place les instruments et moyens nécessaires pour le lancement du nouveau système à partir de la prochaine rentrée scolaire. Mme Benghabrit a affirmé par ailleurs que le recrutement à l'avenir se fera au profit des diplômés de l'Ecole supérieure des enseignants (ESE) uniquement, mais, a-t-elle précisé, leur nombre est actuellement insuffisant ce qui impose d'ouvrir le concours aux autres diplômés universitaires. «Nous œuvrons à améliorer la formation des étudiants de l'ESE en l'adaptant aux développements du secteur», a-t-elle dit, ajoutant qu'à partir de l'année prochaine la formation se fera selon les besoins du secteur de l'éducation afin que les enseignant futurs puissent disposer du niveau requis. Elle a annoncé que les inscriptions au concours de recrutement des enseignants prévues pour le 4 mai ont été reportées au 7 mai. La ministre a affirmé qu'il n'y avait aucun dépassement concernant les listes de réserve, soulignant que l'opération s'est déroulée à travers une plateforme numérique. Répondant aux allégations sur la fermeture des cantines scolaires, Mme Benghabrit a affirmé qu'il n'y a aucune intention de les fermer, précisant que 7 % de ces cantines sont fermées, et le ministère n'en est pas responsable ni même la politique d'austérité, mais il s'agit de problèmes techniques dus au retard accusé par certaines communes dans le lancement d'appels d'offres pour l'acquisition des produits alimentaires. Concernant les mesures visant à sécuriser l'examen du baccalauréat et à éviter la fraude, la ministre a affirmé que le gouvernement est soucieux de l'intérêt des élèves, ajoutant qu'aucune mesure allant à contre courant de cet objectif ne sera prise, et que l'objectif du ministère est la qualité, la transparence et le mérite. C. C. /APS