Assurances -Deux ministres sont revenus hier sur le recours au gaz de schiste pour diversifier les sources d'énergie, tout en rassurant que rien ne sera entrepris au détriment de la santé du citoyen... «Le recours à l'exploitation du gaz de schiste, prévu dans le cadre de la politique gouvernementale de diversification des sources d'énergie, ne se fera pas au détriment de la santé de la population», a assuré hier le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, alors qu'il effectuait une visite de travail dans la wilaya de Tizi Ouzou. M. Guittouni a expliqué qu'actuellement, le tiers de la production (gaz, pétrole, essence, gasoil et gaz naturel) est consommée en Algérie, l'autre tiers est exporté et le dernier tiers est réinjecté pour maintenir les puits en pression. «Si on continue à consommer sans penser à augmenter nos capacités de production, d'ici 2025 toutenotre production sera destinée à la consommation nationale», a-t-il mis en garde. L'exploitation du gaz de schiste offre à l'Algérie l'opportunité d'augmenter sa production pour honorer ses engagements nationaux et internationaux, a-t-il dit, ajoutant qu'un plan de communication «soutenu» sera lancé en direction de la population pour lui fournir toutes les explications nécessaires concernant l'exploitation de cette énergie non conventionnelle. Le ministre a informé que l'Etat est en train de former le personnel qui sera chargé de l'exploitation du gaz de schiste. Cette exploitation se fera par des Algériens avec un éventuel recours à l'expertise et à l'expérience étrangères, a-t-il observé, assurant que «rien ne se fera avant que nous ayons expliqué au peuple que ça ne sera pas nocif». Sur ce même sujet, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Mme Fatma-Zohra Zerouati, a réitéré durant cette même journée d'hier l'engagement «clair et total» du gouvernement concernant la relance du projet d'exploitation du gaz de schiste, rassurant que rien ne sera entrepris au détriment de la santé du citoyen et de l'environnement. Soulignant qu'il n'y a «aucune crainte» pour les Algériens, notamment les habitants du Sud», la ministre s'est interrogée «comment peut-on penser qu'un pays qui offre l'accès gratuit à l'éducation et à la santé et assure autant de transferts sociaux puisse mettre la vie des gens en danger?» et «qui sont ces experts?», a poursuivi la ministre au sujet de ceux qui mettent en garde contre l'exploitation du gaz de schiste. Réitérant l'engagement total du Gouvernement à ce sujet, elle a indiqué que son département «contrôle, accompagne et suit de près l'ensemble des projets» en vue de prévenir tout risque possible pour la santé du citoyen et pour l'environnement. «Nous ne voulons pas que ce dossier soit exploité pour jeter le citoyens dans les dédales techniques et créer la confusion», appelant à faire preuve de responsabilité.