Compte - Maintenant que le départ d'Alcaraz a été consommé, les responsables de la Fédération algérienne de football (FAF) ont-ils mesuré les conséquences d'une telle décision ? Alcaraz n'est plus le sélectionneur national. Il n'est, finalement, resté que six mois et il est loin d'être responsable de l'élimination de l'Algérie pour la Coupe du monde 2018. L'objectif que les dirigeants du football national, à leur tête Zetchi, s'étaient fixé de qualifier les Verts à la CAN-2019, chose qu'il est en train de réussir après avoir remporté le premier match des éliminatoires de cette compétition face au Togo. Néanmoins, les dirigeants algériens, emportés par des pressions venues d'ailleurs, ont vite réagi et l'Espagnol se voit contraint de payer cash la double défaite face à la Zambie et l'élimination des Verts en Coupe du monde 2018. Alcaraz est-il perdant dans cette affaire ? Sportivement, c'est possible puisqu'il n'est pas allé au bout de sa mission. Cependant, sur le plan financier, Alcaraz n'aura jamais l'occasion de gagner autant d'argent sans pour autant travailler. En cette période de vaches maigres, une question s'impose. Combien coûtera le départ de l'Espagnol ? Les deux parties (FAF - Alcaraz) vont se mettre autour d'une table pour trouver une solution à l'amiable. Pour le moment, l'Espagnol est en position de force. La Fédération sera contrainte de payer l'intégralité de l'indemnité de départ, qui s'élève à 22 milliards de centimes. Un énorme pactole au moment où les pouvoirs publics essayent de réduire au maximum les dépenses inutiles. Certes, la FAF tente de trouver un terrain d'entente avec une séparation à l'amiable, mais le risque de se retrouver contrainte de payer la totalité de la durée de son bail qui devrait expirer en 2019. Pour le moment, le technicien espagnol n'a soufflé aucun mot et attend l'aboutissement de cette affaire pour parler. Sollicité par les médias espagnols, l'ancien entraîneur de Granada a refusé tout commentaire et estime qu'il n'est pas adéquat de dire quoi que ce soit tant que rien n'a été officialisé. Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, devrait rencontrer l'agent du coach espagnol au cours de cette semaine pour discuter du montant des indemnités de départ. Il faut savoir qu'Alcaraz n'a pas failli à l'objectif que lui avait assigné la FAF, un détail de taille qui permettra à l'Espagnol de demander l'intégralité des mois représentant la durée de son contrat (jusqu'à juillet 2019), c'est-à-dire 22 milliards de centimes. Pour sa part, Zetchi s'accroche à une clause dans le contrat qui oblige le technicien à s'installer à Alger pour suivre de près les performances des joueurs locaux, clause qu'Alcaraz n'a pas respectée. Une chose est sûre, la FAF va payer cher sa décision. Le mal de cette équipe nationale est profond et ce n'est pas normal de changer cinq entraîneurs en trois ans, soit après le départ de Halilhodzic au lendemain de la Coupe du mondel-2018. Gourcuff (20 mois), Neghiz (2 mois d'intérim), Rajevac (3 mois), Leekens (3 mois) et Alcaraz (6 mois) se sont succédé à la tête du staff technique des Verts. C'est de la perte de temps et de la perte d'argent.