Plus de 30 associations folkloriques ou s'intéressant au patrimoine sont attendues au 11e Festival culturel national d'Ahellil, prévu du 27 au 30 décembre à Timimoune (220 km au nord d'Adrar), a-t-on appris jeudi du commissaire du festival. L'oasis rouge (Timimoune), région touristique par excellence, sera une nouvelle fois au rendez-vous de cette manifestation patrimoniale et culturelle annuelle, devenue «importante» pour les habitants du Gourara et ses nombreux visiteurs, étant une occasion de se retremper dans l'ambiance spirituelle dégagée par la prestation des troupes participantes et leur exécution, au théâtre de plein air, de ce genre de chant ancestral, a indiqué Ahmed Djoulli. Cette manifestation culturelle nationale vise à valoriser les efforts des associations culturelles et patrimoniales locales, ainsi que des académiciens, chercheurs et enseignants s'intéressant à ce genre de patrimoine ancien dans le but de le répertorier, de le préserver et de le promouvoir, au regard de son importance, et faire ainsi connaître l'ancien mode de vie des habitants de la région du Gourara.Le commissariat du festival a également prévu, pour la circonstance, un concours de «Abecheniou» (terme zénète faisant référence à la personne qui conduit la troupe Ahellil dans la catégorie jeune), ainsi qu'un concours de jeu d'instruments traditionnels utilisés dans le genre Ahellil, a fait savoir M.Djoulli. La nouveauté de cette édition, placée sous le slogan de «Fidélité à l'esprit de Mouloud Mammeri», est qu'elle accueillera la cérémonie de clôture des activités marquant la commémoration du centenaire de Mouloud Mammeri, organisées dans le cadre du Festival Ahellil, en coordination avec le Haut commissariat à l'amazighité (HCA). Un séminaire national sur «les efforts de Mouloud Mammeri au service du patrimoine» est programmé aussi par le HCA, en coordination avec le commissariat du Festival national Ahellil. Une grande affluence du public est attendue pour ce rendez-vous culturel, dont le déroulement coïncidera avec la dynamique touristique que connaît habituellement le Gourara lors des fêtes de fin d'année et dont l'opportunité est saisie pour faire connaître le patrimoine immatériel de l'Ahellil, classé patrimoine de l'Humanité.