Ambition - Transformer les barrages en des lieux touristiques, de loisirs et de pratiques sportives nautiques ou encore de bains thermaux... C'est l'ambition du ministère des Ressources en eau qui souligne qu'il s'agit de mieux exploiter le potentiel hydrique. Intervenant lors d'une journée d'étude sur le développement des activités récréatives au niveau des retenues d'eau superficielles et des lacs, tenue hier dimanche à Alger, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a expliqué que les barrages et lacs offraient d'excellentes opportunités pour la détente, la baignade, la pêche, les sports nautiques et même les bains thermaux pour les ouvrages hydrauliques construits à proximité des sources thermales. Dans son intervention, M. Necib a relevé le déficit en matière d'espaces de loisir et de détente au niveau des barrages du pays, tout en soutenant que le développement des pratiques récréatives et sportives organisées au niveau ou dans les alentours de ces derniers à travers l'émergence d'un cadre à la fois agréable et sécurisé, pourrait diminuer substantiellement le bilan macabre des décès enregistrés chaque année au niveau de ce type d'infrastructures hydrauliques. «La plupart de nos barrages et lacs offrent d'excellentes opportunités pour la détente, la baignade, la pêche, les sports nautiques et même les bains thermaux pour les ouvrages construits non loin des sources. Nous devons nous inspirer des exemples de réussite dans le monde pour garantir que nos retenues soient utilisées et rentabilisées socialement pour le bien-être des populations, le développement touristique local, la revitalisation des zones rurales et la sécurisation des périmètres du domaine public hydraulique», a-t-il fait valoir. A cet effet, le ministre a précisé qu'au départ, trois sites de barrages avaient été identifiés pour entamer une opération-pilote, à savoir le barrage Boukerdane (Tipasa), de Beni Haroun (Mila) et de Taksebt (Tizi Ouzou). Mais après une étude élaborée par son département ministériel, il a été finalement décidé d'élargir l'opération aux 37 autres barrages qui répondent aux conditions nécessaires. Cependant, a-t-il tenu à préciser, ce n'est pas l'Etat qui va investir dans l'aménagement de ces espaces, ajoutant que le rôle de l'Etat est de percevoir les droits de concession étant donné que les investissements y afférents se feront sous le régime de la concession. C'est dans ce sens qu'une commission technique intersectorielle a été installée dimanche pour être chargée de l'examen des projets de concession pour le développement des activités récréatives au niveau des retenues d'eau. Interrogé par la presse en marge de cette rencontre sur le phénomène de dévasement des barrages, le ministre a indiqué qu'il existait des opérations dans ce sens mais qu'elles ne sont pas généralisées, ajoutant qu'un programme a été tracé pour l'année 2018 visant le dévasement de dix barrages. Il a par ailleurs indiqué que la première drague algérienne pour le dévasement sera réceptionnée en fin mars 2018.