Des spécialistes en restauration de l'Office national de gestion et exploitation des biens culturels protégés (OGEBC) ont été dépêchés mardi à la ville de Sétif pour évaluer les dégâts faits à la statue d'Aïn El Fouara suite à l'acte de vandalisme l'ayant ciblée lundi. Ces spécialistes, dépêchés par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, qui «suit de près cette affaire», sont venus «évaluer les dégâts causés à ce monument avant d'entamer effectivement les travaux de restauration», a indiqué un communiqué des services de la wilaya. Le wali Nacer Maascri a présidé une réunion d'urgence avec les cadres de la wilaya, le directeur de la culture, le responsable local de l'OGEBC et des spécialistes en beaux-arts, sculpture et céramique pour passer en revue les actions d'urgence pour restaurer ce monument dans le respect des normes. Parallèlement, le monument d'Aïn El Fouara a été voilé au public nombreux venus mesurer l'ampleur des dégâts causés à ce vestige emblématique de la capitale des Hauts-Plateaux. Ingénieur ayant pris part à l'opération de restauration du monument d'Aïn El Fouara suite à l'attentat à la bombe artisanale l'ayant ciblé en 1997 et enseignant à l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (Alger), Abderahmane Zaâboubi a indiqué à l'APS que l'opération de restauration et remise à son état initial de cette statue «n'est point impossible» à la faveur des évolutions modernes. «Aujourd'hui, il est devenu plus facile qu'en 1997 de restaurer ce monument à différents égards, dont la disponibilité des spécialistes, l'évolution des connaissances et de la maîtrise technique ainsi que des matériaux», a-t-il soutenu. Le même spécialiste a cité à ce propos différentes opérations de restauration de monuments du XVIe siècle de la renaissance européenne.