Position Le sommet africain de Tripoli a affirmé son «rejet de toute intervention étrangère» au Darfour. Le sommet a également appelé les mouvements rebelles à signer sans délai le protocole d'accord sur les questions humanitaires déjà conclu avec Khartoum «lors de la prochaine session de négociations prévue le 21 octobre à Abuja», selon le communiqué final distribué à la presse. Les rebelles exigent la conclusion d'un accord sur les questions de sécurité avant la signature du protocole humanitaire. Le sommet affirme son «rejet de toute intervention étrangère dans cette question purement africaine» du Darfour. Il rejette également toute intervention dans les affaires intérieures du Soudan qui serait de nature à «entraver les efforts pour stabiliser le pays», selon le communiqué. Le sommet de Tripoli regroupait les dirigeants de Libye, du Soudan, d'Egypte, du Nigeria et du Tchad. Le ministre nigérian des Affaires étrangères Olu Adeniji, dont le pays est le président en exercice de l'UA, a indiqué que le sommet «a favorablement accueilli la décision du gouvernement soudanais d'augmenter sensiblement le nombre des troupes de l'Union africaine du Darfour et a exhorté tous les pays africains à contribuer à ces troupes». Selon lui, des consultations ont eu lieu avec les Etats-Unis et l'Union européenne pour fournir une aide logistique et financière à cette force africaine. «Les Américains ont accepté de fournir des avions pour transporter les troupes et l'Union africaine va fournir une aide financière et logistique.» La crise du Darfour a fait, depuis son éclatement en mars 2003, près de 50 000 morts, selon l'ONU et environ 1,4 million de déplacés dont 200 000 ont trouvé refuge au Tchad. Le chef de la diplomatie soudanaise Moustafa Osmane Ismaïl s'est félicité des résultats de ce sommet qui, a-t-il déclaré, «adresse un message à la communauté internationale affirmant que l'Afrique voudrait assumer entièrement ses responsabilités et refusait toute intervention étrangère». Selon le communiqué final, les ministres des Affaires étrangères des cinq participants au sommet se réuniront régulièrement pour suivre l'affaire du Darfour. La première réunion doit avoir lieu au Caire.