Des chercheurs suisses affirment avoir mis au point un matériau composite pouvant remplacer des os cassés ou manquants, tout en permettant au tissu osseux de repousser progressivement, ont-ils expliqué hier mercredi. Cette découverte pourrait permettre de venir en aide aux victimes d'accidents ou d'ablation de tumeurs osseuses ou encore aux patients souffrant de difformités, a indiqué l'équipe de chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. «Les résultats sont très encourageants», s'est félicité Dominique Pioletti, l'un des responsables de l'équipe. Le matériau, qui a la forme d'un os coupé dans le sens de la longueur, doit d'abord permettre de remplacer l'os absent. Simultanément, il se laisse coloniser par des cellules osseuses tandis qu'il se résorbe lui-même progressivement, cédant au fur et à mesure la place à l'os naturel. Afin d'obtenir un composé à la fois rigide et poreux comme un os, le matériau est fait à partir de polymère et de céramique, un mélange qui rend possible sa résorption par le corps humain. Des essais effectués en laboratoire ont montré que les cellules prolifèrent en trois à quatre semaines à l'intérieur de cette matière dont les pores communiquent entre eux, permettant ainsi aux cellules de se multiplier.