Un scientifique américain basé à Londres a fait savoir, mercredi, que des chercheurs ont réussi à mettre au point une technique pour faire pousser des os permettant ainsi le traitement de certaines maladies génétiques provoquant des malformations osseuses. La stimulation d'un os en bonne santé dans un organisme vivant peut générer un nouvel os, qui peut alors être transplanté sur un os défaillant, a indiqué Molly Stevens, membre du Massachusetts Institute of Technology qui a rejoint récemment l'Imperial College à Londres. Pour les personnes atteintes d'une maladie génétique, il serait alors possible de faire pousser un os en remplacement et de le congeler pour un usage futur. Actuellement, la seule solution pour remplacer un os endommagé est la transplantation d'os prélevés sur les hanches ou les côtes. Si la technique est souvent efficace, l'opération reste extrêmement douloureuse et peut parfois engendrer de sérieuses complications. Les chercheurs ont utilisé la capacité des os cassés à se guérir d'eux-mêmes et ont imaginé un «bio-réacteur in vivo», c'est-à-dire une petite cavité située dans l'os. L'expérience, conduite sur des lapins, en raison des similitudes entre leurs os et ceux des humains, a montré que le bio-réacteur dans lequel on injecte du calcium génère un nouvel os, facilement transposable avant qu'il ne fusionne avec l'ancien. «L'os obtenu de cette façon a la force et les propriétés mécaniques d'un os récemment né», a commenté Molly Stevens. Ce nouvel os peut ainsi «s'intégrer très bien sur un site destinataire», a-t-elle expliqué. Si elle se révèle efficace pour les humains, la technique pourrait être étendue au foie et au pancréas.