Résumé de la 3e partie L?homme tua tous les ogres sauf un, transformé en jument, que son fils voulait garder. Le temps passa. Les gens du pays décidèrent de se rendre au Sahara pour acheter de la laine. Le fils demanda la permission de les accompagner. Le père donna son accord, mais lui déconseilla d'y aller, monté sur la jument : «Elle te dévorera, car elle est de la race des ogres.» Le jeune homme s'obstina dans son désir de parader sur la magnifique bête. Avant le départ, sa mère lui remit un fuseau et une quenouille et lui dit : «Mon fils, si la jument veut te manger, plante le fuseau et la quenouille en terre et dis : ??Monte arbre de ma mère et de mon père.?? Un arbre s'élèvera très haut dans le ciel et tu seras sauvé.» La caravane partit. La jument commença par devancer tout le monde puis s'arrêta. Les compagnons du jeune homme le rejoignirent et, comme la jument se roulait par terre et refusait de se relever, continuèrent leur route. Le jeune homme vit que la jument, devenue ogresse, allait le dévorer. Il ficha en terre le fuseau et la quenouille et dit : «Monte, arbre de ma mère et de mon père.» Un arbre monta, monta... Le fils grimpa le long du tronc qui s'élevait très haut. La jument-ogresse s'absentait dans la journée et ne revenait que le soir. Elle passait la nuit à ronger le tronc de l'arbre jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un doigt pour qu'il se rompe. Et l'arbre retrouvait son aspect initial au matin. Il en alla ainsi pendant des jours et des jours. La caravane était maintenant de retour. Elle passa sous l'arbre. On interrogea le jeune homme : «Que t'est-il arrivé ? ? Ma jument m'a trahi. Elle s'est révélée ogresse. Dites à mon père mon histoire. Si vous oubliez, votre bouillon sera de sang et votre couscous de charbon.» La caravane repartit et arriva au village. Les hommes du voyage avaient oublié la commission dont les avait chargés le jeune homme. Le soir, on leur servit le souper. Le bouillon devint sang et le couscous charbon. Ils se souvinrent alors et allèrent avertir le père de leur infortuné compagnon. Le père leur dit : «Préparez-vous. Nous partirons demain.» Ils prirent un burnous, une botte de paille et se mirent en route. Ils arrivèrent au pied de l'arbre descendirent le jeune homme de son perchoir et attachèrent à sa place le burnous enroulé autour de la paille. Ils revinrent au village. Ce soir-là, comme tous les soirs, l'ogresse vint ronger le tronc. Vers minuit, le vent se leva et emporta le burnous. Elle se précipita et planta ses dents si fort qu'elles restèrent fichées en terre. «Tu m'as trompé, fils de chien, mais je te poursuivrai où que tu ailles !» Elle se rendit au village et prit l'apparence d'une jeune femme d'une grande beauté. (à suivre...)