Du gangstérisme au féminin ? Cela se passe à Sidi Bel Abbes, durant le ramadan et en plein jour. Quatre jeunes femmes ont décidé de former un gang spécialisé dans le vol des bijouteries, avec agression, à la manière des chauds thrillers américains, profitant de l?inertie d?autrui, durant ces journées de jeûne. Selon des sources policières, ces «charmantes criminelles», toutes originaires de la région de la Mekkera, ont inscrit plusieurs victimes à leur tableau de chasse avec pratiquement le même procédé : elles font irruption chez le bijoutier, assomment leur victime à l?aide de bombes lacrymogènes et achèvent leur sale besogne en emportant un gros «butin» : des chaînes en or, des parures et toutes sortes d?atours. Récemment, le «quatuor de choc» s?en est allé faire ses «preuves» chez un bijoutier dont le local est situé en pleine rue commerçante de la ville de Sidi Bel Abbes. B. F., B. S., N. D. et M. A. se sont présentées à la boutique comme clientes, histoire de rassurer le bijoutier qui, mis en confiance, étalera sur le comptoir toute sorte de joaillerie. C?est à ce moment précis que l?une d?elles l?attaque subitement avec une bombe lacrymogène. Une fois le forfait commis, les quatre femmes s?échappent avec la marchandise, mais elles seront sont vite arrêtées par une patrouille de police qui, à proximité, a été alertée par les cris et les gémissements du commerçant. Les quatre mises en cause ont été présentées hier au parquet de Sidi Bel Abbes. Cette histoire fait rappeler les statistiques établies par la Gendarmerie nationale dans lesquelles on note que, pour la seule année 2003, 47,53% des personnes arrêtées pour crimes et délits sont des femmes. A lui seul, ce chiffre dit toute l?ampleur prise par la criminalité féminine ces dernières années en Algérie.