Résumé de la 1re partie Rachid devait remettre à Walid une grosse somme d?argent. Tout le monde se donne rendez-vous dans un cimetière. Au lieu d?arrêter et d?avoir pitié de leur victime, les deux cousins s?acharnèrent sur lui avec une telle sauvagerie que la lame se brisa. Ils se saisirent ensuite chacun d?une pierre et cognèrent à la tête. Devant le tribunal, le 26 octobre 2004, Rachid nia avoir prémédité son acte ; il n?avait nullement l?intention de tuer, ayant agi sous l?effet de l?alcool et ne se rendant pas compte de ce qu?il faisait. Il ajouta que la victime l?avait provoqué en l?injuriant et lui lançant des pierres. Ensuite, Walid avait pris son couteau et c?est en tentant de la lui enlever que l?arme s?était enfoncée dans sa poitrine. D?après l?accusé, le rendez-vous devait permettre d'établir les documents de la vente de la moto. Et le président de répliquer : «Ce n?était pas le moment, du fait que toutes les administrations étaient fermées à cette heure-là.» A propos du nombre de coups portés, le président fait remarquer : «Tu aurais pu te limiter à des coups de poing et de pied puisque tu es judoka.» Le président voulut alors réveiller la conscience du criminel. Lui demandant de s?approcher, il lui montra les différentes photos de la victime et celles des deux pierres maculées de sang. Elles étaient affreuses, répugnantes. Il lui montra aussi ce qui restait du couteau. Cela ne perturba nullement Rachid qui resta de marbre, sans aucun regret. C?est ce qui scandalisa le président, qui pria le procureur d?intervenir. Celui-ci amena l?athlétique assassin à donner certains détails, particulièrement sur le temps mis pour charcuter un jeune de son âge. Rachid nia avoir brisé la lame sur le corps de sa victime : «C?est donc la gendarmerie qui a brisé ce couteau ?» Le procureur général était visiblement exaspéré par le sang-froid de l?accusé. Appelé à donner sa version des faits, Hamid précisa avoir été mis au courant par son cousin de la dette contractée. C?est son cousin qui a asséné le premier coup de couteau à la victime, puis suivirent d?autres coups. Pendant que Rachid poignardait Walid, Hamid s?était sauvé. Le président lui fait remarquer : «Tu aurais dû aviser les autorités, ameuter les gens, arrêter les voitures, au lieu de te sauver. Pour cette banale somme, vous avez tué un jeune de votre âge ! La victime n?avait pas de couteau, la gendarmerie n?a trouvé qu?un seul couteau sur les lieux du crime. Où est celui de la victime ?» Dans son réquisitoire, le procureur requiert la perpétuité. L?avocate de la défense essaya tant bien que mal de requalifier l?accusation d?homicide volontaire avec préméditation et guet-apens en coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Elle évoqua même la légitime défense pour son client et demanda que lui soient accordées les circonstances atténuantes, en prenant en considération son jeune âge. Après les délibérations les deux cousins sont reconnus coupables de meurtre avec préméditation, guet-apens, intention de tuer avec circonstances aggravantes. Ils ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle.