Le joueur brésilien Serginho, mort mercredi d'un arrêt cardiaque en plein match, souffrait d'une hypertrophie du c?ur et n'aurait pas dû jouer au football, selon des cardiologues interrogés vendredi sur les raisons d'un décès qui a déclenché une violente polémique au Brésil. Selon la presse brésilienne, un examen pratiqué huit mois plus tôt à l'Institut du c?ur (Incor) de Sao Paulo avait détecté chez le joueur une myocardiopathie hypertrophique asymétrique, qui favorise l'arythmie et peut causer des attaques cardiaques. Le quotidien sportif Lance ! affirmait vendredi que l'autopsie avait révélé que le c?ur du joueur était malade et pesait 600 g, soit environ trois fois le poids normal. Interrogé, le cardiologue brésilien Nabil Ghorayeb a qualifié cette maladie de «hautement létale, principale cause de mortalité des moins de 35 ans» et affirmé que Serginho n'aurait pas dû continuer à jouer au football une fois la maladie détectée. Médecin à l'Incor, Martino Matinelli Filho est d'accord avec le terme «létal» et a estimé que la mort du joueur aurait pu être évitée si les médecins de son club, Sao Caetano, avaient pris en compte sa maladie. Paulo Sergio de Oliveira Silva, dit «Serginho», 30 ans, arrière gauche de Sao Caetano (1re div. brésilienne), s'est effondré subitement au cours de la rencontre de championnat du Brésil Sao Paulo-Sao Caetano disputée mercredi au stade de Morumbi, sans avoir subi de choc préalable avec un joueur adverse. Transporté à l'hôpital, le joueur est décédé peu après.