«Les bouchers ne se bousculent pas au portillon pour commercialiser la viande fraîche importée, pourtant très demandée pendant le ramadan.» C?est ce qu?a annoncé, jeudi dernier, le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, Rachid Bouguedour, en marge d'une conférence sur la lutte contre les criquets pèlerins. Ainsi, les viandes rouges fraîches d'importation «sont disponibles dans les abattoirs» mais, inexplicablement, les bouchers «tardent à les lever», affirmera-t-il sans cacher sa stupéfaction. Ce produit tant attendu par le consommateur algérien a pourtant été réceptionné entre lundi et mercredi dernier. Toutefois, les quelque cent tonnes de viande provenant de France et d'Irlande ont été proposées à la vente dans les abattoirs, mais ne trouvent pas preneur à la vitesse attendue. Le conférencier ajoutera que la cadence des importations s'accélérait et que des «quantités plus importantes encore» étaient attendues à partir de dimanche prochain au niveau des ports d'Alger et de Béjaïa. S'étonnant, par ailleurs, que ces importations fassent un peu trop la «une» des journaux, il a tenu à indiquer que l'importation de viandes était une opération commerciale normale et qu'elle allait se poursuivre après le ramadan comme pour n'importe quel autre produit de consommation courante.