Chiffre Il y a 1 740 opérateurs dans le domaine du transport public de voyageurs. Le développement appréciable de cette activité lucrative et porteuse a été rendu possible, selon certains observateurs, grâce à la mobilité qui caractérise la population de la région. En effet, le fait que la majeure partie de la population réside dans des villages montagneux, manquant quasiment de tout, rend les déplacements quotidiens incessants ; c?est une nécessité vitale. Par ailleurs, les efforts consentis par les pouvoirs publics en matière de réfection des routes, ces dernières années, ont encouragé les jeunes en quête d?emploi à investir ce créneau, qui n?exige pas de gros moyens financiers et assure un revenu confortable. Le chiffre de 600 nouvelles immatriculations enregistré depuis un an dans les trois types de véhicules homologués pour l?activité (bus, minibus et fourgon) illustre de la vitalité et du dynamisme du secteur. Cette croissance considérable a, de l?avis général, insufflé une dynamique certaine à l?activité économique et commerciale dans la région, en plus des nombreux emplois directs qu?elle a générés. Ainsi, les services de la direction des transports enregistrent, selon M. Madjbour, directeur des transports, une trentaine de demandes de formation de chauffeur de taxi tous les quinze jours. Le nombre d?autorisations accordées dans ce domaine, durant l?année en cours, est estimé à 600, en plus des 502 demandes de formation en qualité de moniteur d?auto-école. A cela s?ajoute également l?instruction donnée aux opérateurs de TPV opérant sur le territoire de la wilaya de se conformer au règlement en vigueur en matière de déclaration du personnel de bord (chauffeurs et receveurs) comme une façon d?encourager l?embauche réglementaire. Cependant, cette croissance énorme ne va pas sans engendrer quelques problèmes, dont certains sont objectifs et d?autres d?ordre civique et de comportement. Il s?agit, pour ce qui est des problèmes objectifs, de l?insuffisance des structures d?accueil telles que les parcs de stationnement adaptés et les arrêts aménagés. Cette tâche revient, selon le directeur des transports, aux collectivités locales qui doivent assurer leur part de travail soit en s?impliquant elles-mêmes directement dans la réalisation et la gestion de leurs structures, ou en les concédant à des partenaires privés. Dans les deux cas de figure ces collectivités auront des dividendes importants à tirer de ce secteur en plein essor. Quant aux problèmes subjectifs, M. Madjbour les a situés du côté des opérateurs, dont certains montrent un manque flagrant de sens civique dans l?optique où ils n?observent pas les règles et les notions du service public et ne respectent pas les exigences de la conduite routière saine et digne des conducteurs des véhicules transportant des personnes. Le directeur des transports a affirmé dans ce contexte que ses services ne toléreront jamais ce genre de comportement «car il y a trop de morts sur nos routes», a-t-il précisé.