Comment améliorer les capacités d'analyse dans les domaines des diagnostics territoriaux, des études d'impact sur l'environnement et de localisations d'activité et de populations? C'est en tout cas l'objectif du protocole d'accord de partenariat signé, hier, entre le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire et le bureau de service d'appui aux projets des Nations unies (Unops) en présence de l'institut des Nations unies pour la formation et la recherche suisse (Unitar). Cet accord repose sur l'utilisation des moyens modernes des techniques spatiales pour avoir des données géographiques notamment sur les zones à risque, et pouvoir anticiper sur les risques majeurs et naturels susceptibles de se produire dans notre pays et préparer les opérations de prévention qui s'imposent. Les images satellitaires permettront également une meilleure occupation des sols par les populations. Deux projets pilotes ont été inscrits, à cet effet. Le premier qui consiste en la construction de la nouvelle ville de Boughezoul ( Médéa ) au bord du lac portant le même nom, sera réalisé en fonction des donnés fournies par les images satellitaires qui seront transmises aux initiateurs de ce projet pour avoir une meilleure appréciation de la situation et éviter une éventuelle inondation provenant du débordement du lac. Quant au second projet, il concerne l'analyse de la région de Staouéli et Zéralda pour la concrétisation du projet de délocalisation des activités et des populations. Ces observations seront possibles grâce à l'emploi de 13 satellites de l'ONU. Le deuxième volet de cet accord sera basé sur la formation des ressources humaines du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et ce, à travers un transfert des technologies et méthodes afin d'implanter et de faciliter l'utilisation de l'information géographique pour l'aménagement, la gestion du territoire et de l'environnement. En clair, l'accord entre les deux organismes s'étalera sur quatre années et portera sur l'échange de compétences respectives en matière de développement de système d'information géographique permettant la réalisation d'applications dans le domaine de l'aménagement du territoire, de l'environnement et notamment dans la prévention et la gestion des risques et des catastrophes naturelles. Cette coopération, faut-il le mentionner, se fera avec l'assistance technique de l'Agence spatiale algérienne. (Asal), relevant des services du chef du gouvernement et s'étendra sur quatre années.