Décor Véritables marchés à l?iranienne, on y trouve pratiquement de tout et pour tous les goûts. L'essentiel de l?activité commerciale de la ville de Médéa est concentré à l?intérieur de ces immenses constructions privées, appelées communément bazars. Cette tradition commerciale, qui trouve son origine lointaine dans l?ancienne Perse avant de s?étendre aux autres pays du Moyen-Orient, est de plus en plus présente à Médéa, qui compte actuellement pas moins de six bazars pour une population de 120 000 habitants. Les Médéens ont donné des noms spécifiques à ces espaces commerciaux : bazar Bentchicou, bazar Ali-Kacem, bazar Baba-Ali, Souk Ellil et Souk Enhar, où de nombreuses familles viennent faire leurs achats. On y trouve de tout : vêtements, maroquinerie, produits de beauté, habits traditionnels, vaisselle? de quoi satisfaire les besoins et les goûts des milliers de personnes qui s?y rendent chaque jour. Souk Ellil est le seul endroit réservé exclusivement à la gent masculine ; toutes les grandes marques contrefaites et les produits provenant d?'Extrême-Orient sont proposés aux clients. Cependant, le rush traditionnel à l?approche des fêtes de l?Aïd s?accompagne, souvent, par l?apparition d?un autre phénomène, celui des vendeurs et revendeurs occasionnels. Ces derniers prennent possession du moindre espace libre, de jour comme de nuit, pour tenter d?écouler leur marchandise auprès de pères de familles dont les bourses sont déjà rudement malmenées dans ces grandes surfaces. C?est au niveau de ces marchés informels que les petites bourses trouvent, en réalité, leur compte et se bousculent pour habiller leur progéniture. Mais ce genre de commerce n?est pas sans déplaire aux commerçants réguliers, qui y voient une sorte de concurrence déloyale, d?autant plus que ces vendeurs occasionnels ne s?acquittent d?aucune charge. Pis, les commerçants estiment qu?une bonne partie de leur clientèle habituelle est détournée par ces marchands ambulants. Malgré une large disponibilité des produits, les prix pratiqués restent très élevés par rapport à ceux affichés dans les marchés des villes voisines de Blida ou d?Alger, de plus en plus fréquentés par les familles médéennes.