Résumé de la 7e partie Après les incidents de la soirée, Slimane est assailli, dans sa chambre, par un un être invisible qui le malmène puis l'abandonne... Ni Slimane ni sa femme n'arrivent à trouver le sommeil de toute la nuit. A chaque bruit, ils se dressent, redoutant que l'être invisible ne resurgisse. lIs se lèvent vers cinq heures du matin pour prendre le s'hour, le dernier repas avant le début de la journée de jeûne. lIs n'ont pas, bien sûr, le c?ur à manger, mais ils disent qu?ils doivent faire comme si de rien n'était, ne serait-ce que pour rassurer les autres. lIs réveillent tout le monde et on se réunit dans la grande salle commune. On prépare le café et on en prend chacun une tasse. Personne ne parle. Chacun attend que l'autre dise quelque chose mais personne ne veut commencer. C'est la vieille Baya qui brise le silence. ? La vieille n'est pas revenue ! dit-elle, satisfaite. ? Elle a dormi ?, demande Fatima à ses deux filles qui partagent sa chambre. ? Oui, disent les deux jeunes filles, c'est plutôt nous qui n?avons pas dormi toute la nuit, nous avons entendu du bruit ! On a même frappé à notre porte ! ? Ce n?est qu?une impression dit Slimane. ll ne dit rien de ce qui s?est passé devant les femmes. Il attend qu'elles retournent dans leurs chambres, après le s?hour, pour en parler à ses fils. ? Nous aussi nous avons été perturbés, disent-ils ! Les uns ont été tirés du sommeil par des bruits, les autres ont eu l'impression d'une présence à leurs côtés, d'autres ont eu l'impression qu'on leur tirait leur couverture. Slimane est le dernier à parler. Et ce qu'il dit fait froid au dos de ses fils. ? Qu'est-ce que ça peut-être ? demandent-ils. Les cinq garçons sont de solides gaillards qui n?ont jamais eu peur de rien. Mais devant le mystérieux, ils sont démunis. ? Cette chose, dit Omar, nous a fait peur à tous, mais elle semble s?acharner sur toi ! ? Oui, dit Slimane, je ne comprends pas. Peut-être parce que je suis le chef de famille ? ? Ou pour une autre raison, risque le cadet, Nadir. Son père le regarde, surpris. ? Je n?ai jamais fait de mal à personne ! ? Peut-être que tu as offensé quelque saint. ? J'ai toujours été respectueux des choses de la religion ! J'ai toujours honoré mes parents. ? Ta mère, dit Omar ! ? Quoi, ma mère, elle a toujours vécu avec moi ! Elle n'a jamais manqué de rien ! Omar réfléchit. ll sait que ce n?est pas le genre de propos qu'il faut tenir à son père mais, après avoir hésité, il dit : ? Justement? ll y a tant de choses qu'elle désire, la pauvre, mais qu?elle ne peut pas avoir? Je sais, père, que tu n'aimes pas le gaspillage, mais tu nous soumets à trop de restrictions ! ? Quoi, quoi ?; dit Slimane. ll veut dire quelque chose, se défendre, mais il préfère éclater en larmes. (à suivre...)