Résumé de la 6e partie La vieille Baya se croit attaquée par une vieille, invisible, qui veut l'emporter. Auparavant, une gargoulette et une soupière ont éclaté sans que personne ne les ait touchées. Plus personne ne veut toucher au repas. Les enfants se serrent contre leurs mères, apeurés. Les femmes elles-mêmes ont peur, mais elles essayent de ne pas le montrer. Les hommes, quant à eux, ne savent quoi penser ni surtout quoi faire. ? Il faut aller dormir, dit Slimane. ? J'ai peur !, gémit la vieille Baya. Je suis sûre que la vieille de tout à l'heure est quelque part et qu'elle sortira dès que les lumières seront éteintes. ? Tu n'as rien à craindre !, la rassure Fatima. Djamila et Wahiba dorment dans la même chambre que toi. La vieille secoue la tête comme pour dire dire que ses deux petites-filles ne pourraient rien pour elle au cas où la vieille resurgissait. ? Et puis, promet Fatima, si quelque chose se produit, ton fils et moi viendrons dormir ici. Chacun rejoint sa chambre. Pour une fois, les enfants, qui dorment d'habitude dans une chambre, vont avec leurs parents. On éteint les lumières et la maison est bientôt plongée dans le silence. En fait, à part les enfants, personne ne dort ; on pense aux événements qui se sont produits et on essaye de leur trouver une explication. Slimane et Fatima discutent à voix basse. ? Je ne comprends pas ce qui se passe dans cette maison, dit Fatima. ? Ma mère est folle, dit Slimane. ? Il n'y a pas que ta mère !, dit Fatima. ? Ah, la gargoulette et la soupière. Des objets sans doute en mauvais état ! ? Et le chat noir gros comme un chien que ta fille et ton petit-fils ont vu ? Et la mystérieuse vieille que Omar a vue entrer dans la maison ? ? Tout cela n'est qu'hallucinations ! C'est alors que l'interrupteur de la chambre craque et que l'ampoule pendant au plafond s'allume. ? Ah !, s'écrie Fatima, terrorisée. ? N'aie pas peur, dit Slimane. Mais il ne peut pas continuer sa phrase. Une main invisible mais puissante le saisit et le jette par terre. ? Ah ! s'écrie-t-il. Des pieds invisibles le piétinent ! Fatima, médusée, le regarde se tordre par terre. Slimane finit par se lever. Il repousse de toutes ses forces l'être invisible qui l'a assailli. La porte de la chambre s'ouvre brutalement et se ferme. Fatima ouvre la bouche. ? Ne crie pas ! dit-il, inutile d?alarmer davantage les autres. ? Que s?est-il passé ?, demande la pauvre femme. ? Je ne sais pas, dit-il, mais je crois que tu as raison de dire qu'il se passe des choses étranges dans cette maison ! (à suivre...)