Témoignage L'histoire de Mansouri se partage entre «inspiration et artisanat savant». Ses ?uvres sont un point de réflexion sur l?Algérie. Une exposition et une conférence en hommage au photographe algérien Lazhar Mansouri, se tient jusqu?au 24 novembre à la maison de la littérature de Rome, à l?initiative de l?assessorat aux politiques culturelles de la province de la capitale italienne et du ministère des Affaires étrangères italien. Plusieurs ?uvres du photographe, entre 1950 et 1985, seront exposées à cette occasion qui se veut «un point de réflexion original sur l?Algérie», un pays qui, cinquante ans après son indépendance, constitue «un sujet de grande importance politique culturelle et littéraire». Né au début des années trente à Aïn Beïda, Lazhar Mansouri, dans l'arrière-boutique d'un barbier, a photographié des femmes, des jeunes, des vieux, des familles entières qui venaient dans son studio improvisé. Au-delà du plan strictement artistique de très grande valeur, cette exposition offre au visiteur un exceptionnel document humain, anthropologique et historique. Les images proposent un éclairage sur l?Algérie de I?époque et mêlent la tradition locale à la mémoire des grands artistes européens du portrait, en particulier August Sanders. L'histoire de Mansouri se partage «entre inspiration et artisanat savant», soulignent les initiateurs de cette exposition dans leur hommage à l?artiste algérien, décédé accidentellement au milieu des années 1980. Avant sa mort, Lazhar Mansouri correspondait régulièrement au sujet de son travail et de son histoire avec le photographe et écrivain Mohand Abouda, qui sauvera son ?uvre de la destruction, avant de prendre attache avec Charles-Henri Favrod et Armand Deriaz. Grâce à ces derniers et au soutien de la fondation suisse pour la culture Pro Helvetia, tout le matériel photographique a été réuni et exposé dans une galerie de Montpellier en juin 2003 et au Palazzo Reale de Milan en octobre 2003.