Statistiques L?association Amel estime qu?en Algérie, il existe plus de 400 000 sujets atteints de cette maladie. Un congrès national d'épileptologie se tiendra le 26 novembre prochain à l'Institut technologique de santé publique d'Oran (Itsp), à l'initiative de l'association Amel d'entraide aux malades épileptiques, sous le parrainage du ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Des experts étrangers (de France et de Tunisie) prendront part à cette rencontre, aux côtés de nombreux spécialistes algériens en neuropédiatrie, neurochirurgie et psychiatrie, a indiqué le président d'Amel, Bousoumah Salah. «Notre objectif, a-t-il expliqué, consiste à faire connaître au public la maladie de l'épilepsie et à sortir de l'ombre les parents qui cachent leurs enfants malades.» L'épileptique, comme ses proches, doit comprendre qu'il est un être humain comme les autres et que sa maladie peut être prise en charge, a ajouté M. Bousoumah. Outre l'aspect purement médical devant être développé par les professionnels, l'occasion sera, également, donnée aux adhérents de l'association d'exprimer leurs préoccupations sociales. Celles-ci seront débattues lors de la 3e Journée nationale sur l'épilepsie, prévue la veille du congrès et porteront notamment sur «La carte d'invalidité», «L'école», «Le transport» et «Les médicaments». Basée à Sig, dans la wilaya de Mascara, l'association Amel compte quelque 1 200 épileptiques inscrits. Selon son président, qui se réfère au taux de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de personnes atteintes par cette maladie en Algérie avoisine les 400 000. M. Bousoumah, dont la fille est atteinte d'épilepsie, dit avoir créé son association en 2001 «pour unifier et informer l'ensemble des malades». Sur le plan des perspectives, un centre médicopédagogique sera bientôt réalisé à Sig, a fait savoir ce même responsable en indiquant que cette structure sera édifiée sur un terrain de 4 710 m2 affecté par la wilaya à l'association. L'épilepsie se caractérise par une activité électrique qui provoque la destruction des neurones, rappelle M. Bousoumah. Elle est ressentie avec une gravité maximale à partir de l'enfance et à l'âge adulte, a-t-il ajouté.