Le dossier médical du président palestinien Yasser Arafat, peut être transmis à «ses ayants droit» s'ils en font la demande, a indiqué lundi le porte-parole du ministère de la Défense. Le ministère de la Défense «n'était pas en mesure, lundi soir, de dire si l'hôpital militaire avait été déjà saisi» d'une telle demande, a-t-il dit. La déclaration du porte-parole est intervenue peu après la décision du Premier ministre palestinien Ahmad Qoreï de demander à la France de lui communiquer «un rapport médical sur la mort» de Yasser Arafat, ainsi que «les raisons de son décès». L'Elysée n'a pas réagi lundi soir. Selon la législation française, «il n'y a pas de transmission automatique, il faut qu'il y ait une demande motivée», a souligné M. Bureau. Une demande de transmission de dossier médical peut se faire «soit au titre de la mémoire, soit pour connaître les conditions matérielles de la mort, soit pour connaître les causes de la mort», a précisé le porte-parole. Depuis plusieurs jours, des rumeurs persistantes circulaient dans l'opinion palestinienne et dans le monde arabe sur un empoisonnement par Israël du leader palestinien, décédé jeudi à l'hôpital militaire Percy, près de Paris. Dans une déclaration dimanche sur la radio privée Europe 1, la déléguée générale de Palestine en France, Leïla Chahid, avait estimé «tout à fait possible» que le président palestinien ait été empoisonné.