Autrefois, on parlait des houbous. Il s?agit de sadaka djariya (aumône perpétuelle) faite sous forme de don soit au profit des descendants, waqf privé, soit wakf public cédé directement au ministère chargé des waqfs qui doit respecter la volonté de son propriétaire et le gérer selon les principes de la charia. Ces biens sont des logements, des terrains pour la construction de mosquées ou d?autres projets à caractère social. Il s?agit aussi de véhicules utilitaires ou de locaux commerciaux. Le patrimoine waqf est constitué de mosquées, d?écoles coraniques, de mausolées, d?églises, de synagogues et tout ce qui est rattaché à ces lieux de différents cultes. Dans ce patrimoine, on retrouve, également, des biens immobiliers, des hammams et des douches et toutes sortes de biens commerciaux, ainsi que des arbres et même des cimetières et des fontaines. Il faut noter que ces biens sont incessibles et ne peuvent être l?objet d?expropriation sauf dans des cas très particuliers. Par le passé, il y avait un vide juridique en la matière. Depuis 1991, des textes ont été légiférés pour combler ce vide. Cependant, il reste beaucoup à faire, car ces dernières années, le ministère de tutelle est passé à une autre forme de gestion de ces biens dont le patrimoine demeure méconnu. C?est pourquoi depuis, la recherche des biens waqfs a été initiée par le ministère. Elle se poursuit à ce jour. S?agissant de la gestion, la tutelle a lancé des projets d?investissement, notamment immobiliers, afin de rentabiliser ces biens. Il faut dire que ceux-ci sont classés en trois catégories : les biens dont il est établi appartenant au waqf avec document à l?appui, ceux qui sont connus étant des biens waqfs, mais sans assise juridique et enfin, ceux qui ne sont pas connus et font l?objet de recherches. Enfin, un projet de décret d?actualisation des loyers des biens waqfs est envisagé pour les fructifier.