Inquiétude Le céréalier «le Béchar» contenait 370 tonnes de fioul et 40 de mazout. Les services de l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal) ont mis en place un barrage antipollution afin de juguler tout risque de pollution au niveau du port, à la suite du naufrage du navire «le Béchar» samedi dernier. Selon le chargé de communication de l'Epal, Aïssi Kassa, ce dispositif permettra de «lutter contre un éventuel risque de pollution susceptible d'apparaître à ce niveau», ajoutant que «tous les moyens humains et matériels ont été déployés pour parer à toute éventualité». Parallèlement à cela, une commission composée de représentants de l'environnement et des gardes-côtes de la wilaya d'Alger s'est rendue mercredi au port d'Alger où elle s'est enquise de la situation. Une expertise a été décidée afin d'évaluer les dégâts occasionnés par ce naufrage, selon le responsable de l'Epal. De son côté, Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, a révélé, lors de son intervention, hier, dans l?émission hebdomadaire «Tahaoulat», sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale : «Il n'y a aucun risque de pollution marine à la suite du naufrage du bateau qui contenait quelque 370 t de fioul.» Afin de parer à toute éventualité, les plongeurs de la Protection civile ont effectué des descentes à l?intérieur de l?épave du «Béchar», qui gît à une vingtaine de mètres sous l?eau, pour savoir s?il y a des avaries au niveau de la coque du bâtiment qui pourraient laisser échapper le fioul stocké à l?intérieur du navire. A ce sujet, une source émanant du comité Tell El Bahr, chargé de la surveillance écologique dans tous les ports du pays, a affirmé, hier, que, «dans un premier rapport, les plongeurs ont rapporté que pour le moment et à en juger par l?absence de fioul ou de mazout, la coque est intacte et à ce jour, il n?y a pas de trace de dégâts apparents». Une autre exploration de l?épave aura lieu aujourd?hui. Les plongeurs tenteront, cette fois, d?entrer dans le bateau, pour la première fois. Un diagnostic plus précis sera établi. Il permettra à la commission présidée par le wali d?Alger et constituée de plusieurs départements, notamment les travaux publics, les services de sécurité, la Cnan et l'Epal, d?envisager les mesures à prendre. Aux dernières nouvelles, aucune opération de renflouage, de transbordement et de vidange du fioul et de mazout n?est à l?ordre du jour, d?autant que l?Algérie doit faire appel à des étrangers, dans ce cas-là, faute d?expérience en la matière. La question reste, pour l?heure, posée.