Défi Ce rendez-vous électoral se présente, pour la nouvelle direction palestinienne, sous le signe de l?incertitude. La commission centrale des élections palestiniennes a annoncé hier, samedi, l'ouverture officielle du dépôt des candidatures pour l'élection du président de l'Autorité palestinienne, et ce, jusqu?au 1er décembre. Les demandes de candidature peuvent être d?ores et déjà déposées au niveau de la commission centrale des élections à Ramallah ou à Gaza ou dans les différents bureaux électoraux répartis en Cisjordanie. La date du scrutin est fixée, les Palestiniens choisiront le 9 janvier prochain leur nouveau président. La liste finale des candidatures sera rendue publique le 15 décembre et la campagne électorale commencera le 27 décembre et prendra fin le 8 janvier. Ainsi, la nouvelle direction palestinienne se prépare à subir son baptême du feu diplomatique après le décès de Yasser Arafat. La réussite d?un tel scrutin est un défi qu?elle doit relever. Ce rendez-vous électoral se présente, en effet, sous le signe de l?incertitude et est déjà marqué par la position hostile des islamistes. C?est d?ailleurs dans ce contexte que s?inscrivent les visites des chefs de la diplomatie américaine, britannique et russe attendus à partir de demain. Pour sa part, le secrétaire d'Etat américain démissionnaire Colin Powell, qui sera ce dimanche soir en Israël, devrait rencontrer demain à Jéricho (Cisjordanie) le chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Abbas, et le Premier ministre Ahmad Qoreï. Pour en revenir à l?échéance du 1er décembre, Mahmoud Abbas semble le grand favori du scrutin. Faute d'un rival de poids appuyé par un groupe politique, il est appelé à être le candidat du Fatah, le principal mouvement au sein de l'OLP. Pour l'instant, les autres candidats ouvertement déclarés sont Talal Sidr, ancien cadre du mouvement radical Hamas et ex-ministre, Abdel Sattar Qassem, professeur et Ghassan Barham, avocat. A signaler que Farouk Kaddoumi, qui a succédé à Yasser Arafat à la tête du mouvement Fatah, s?est rendu samedi en Syrie pour discuter du renforcement de la coordination. «Il y a une nouvelle étape qui s'ouvre et que l'on doit discuter avec nos frères en Syrie et au Liban, notamment en ce qui concerne les négociations de paix, à la suite des derniers développements dans la région et l'élection présidentielle aux Etats-Unis», a-t-il dit. Par ailleurs, le neveu de Yasser Arafat, Nasser Al-Qidwa, s?est rendu aujourd?hui, dimanche, à Paris pour récupérer le dossier médical de Yasser Arafat.