Résumé de la 1re partie Sidi Messaoud est un homme juste qui dénonce les gens malhonnêtes et met à l?épreuve ses semblables. Pour la seconde fois, les hommes que Sidi Messaoud a sollicités pour briser sa perle, se sont dérobés. Comment briser une telle merveille, qui vaut certainement plusieurs milliers de pièces d'or ? A la fin, le saint homme va retrouver un savetier. A lui aussi, il montre sa perle ? Tu la vois, lui dit-il, elle vaut une fortune ! ? Oui, dit le savetier ? Et moi, tu me reconnais ? Oui, tu es Sidi Messaoud, le saint homme. ? Alors, dit Messaoud, prend la perle et brise-la ! Le savetier, sans hésiter, prend la perle, la pose sur son étal, et d?un coup de marteau la réduit en poussière. Des gens, qui ont assisté à la scène, poussent des cris d'indignation. Le savetier a détruit une fortune déjà des poings menaçants se lèvent, des bâtons tournoient, prêts à frapper. ? Arrêtez ! dit Messaoud. C'est moi qui lui ai demandé de briser la perle. Et s?il l'a fait, c?est pour m'obéir. Il avait la foi et une totale confiance en moi ! Cette perle vaut bien une fortune, mais la confiance et la foi valent encore plus. Ce savetier est bien supérieur à l'imam et au cadi qui ont refusé de m'obéir. Sidi Messaoud recommandait aussi la nniya, la bonne intention, qui procède, elle aussi, de la foi. ?Tout ce que vous faites, faites-le par nniya. C'est toujours le premier mouvement celui qui vient du c?ur qui compte. Un jour, il passe devant l?étal d?un boulanger qui vient de poser des miches de pain toutes chaudes et dorées. Sidi Messaoud, en prend une et part, sans payer. Le marchand sort aussitôt de sa boutique, le poursuit le rattrape et le traîne par le collet : «Misérable, dit-il, je vais te faire bastonner par le cadi !» Les gens se rassemblent. Quelques-uns reconnaissent le saint homme. ? Misérable, disent-ils au boulanger, tu maltraites Sidi Messaoud ! Le boulanger se confond aussitôt en excuses, craignant une vengeance du saint. ? Je veux bien te pardonner, dit Messaoud, mais à condition que tu m'invites, ainsi que tous ces gens-là, à un couscous ! J'invite tout le monde, s'écrie le boulanger, heureux d?être pardonné. Le soir, tout le monde se rend chez lui. On se régale de couscous et de viande. A la fin, Messaoud montre du doigt le boulanger et dit. ? Mes amis, voilà un homme vil et misérable ! Il m'a poursuivi et a menacé de me bastonner, parce qu'il m'a pris pour un pauvre. Mais dès qu'il a su qui j'étais, il s'est confondu en excuses et a accepté d'organiser un repas coûteux. Voilà quelqu'un d'impitoyable qui refuse un pain à un pauvre affamé, mais qui fait une grosse dépense pour flatter un homme dont il veut tirer profit ! Et le saint s?en va, sans pardonner au boulanger. Les gens, qui ont compris la leçon, chassent le boulanger.