Résumé de la 2e partie n Ba Messaoud est retenu prisonnier, depuis vingt ans, loin du M?zab? Rêvait-il ou la porte de la prison s?est-elle réellement ouverte ? Quoi qu?il en soit, il se retrouve en face d?un vieillard qui le regarde en souriant. ? Tu n?es pas un geôlier, dit Ba Messaoud. Le vieillard, toujours souriant, répond : ? Comment le sais-tu ? ? D?abord je ne te connais pas, ensuite les geôliers de cette prison ne sourient jamais aux captifs ! Le vieillard hoche la tête. ? Comme tu as dû souffrir ! ? Oui, dit Ba Messaoud. Cela fait vingt ans que je suis emprisonné sans voir venir l?espoir d?une délivrance ! ? Aie confiance en Dieu, il entendra tes prières ! ? Dis-moi, noble vieillard, qui es-tu ? ? Je suis Sidi Brahim ! Ba Messaoud essaye de se rappeler où il a déjà entendu ce nom. ? Sidi Brahim? ? Tu ne me connais pas ! Tu as oublié mon nom ! ? Pardonne-moi, vénérable vieillard ! ? Hélas, plus personne ne me connaît, y compris dans mon propre pays? Les gens ont oublié jusqu?à mon nom ! ? Pardonne-moi? ? Je te pardonne? Et sur un ton empreint d?une infinie tristesse, l?homme raconte. ? Il fut un temps où j?étais connu et honoré ; on se rappelait mon ?uvre sur terre et on me louait? On venait se recueillir sur ma tombe, on y faisait des invocations, on disait : c?était Sidi Brahim, un saint vénérable ! Et puis, l?oubli est venu, mon souvenir s?est, peu à peu, effacé des mémoires? Ma tombe existe toujours, mais qui se souvient de Sidi Brahim, le saint du désert ? Ba Messaoud se lève et salue le vieil homme. ? Je te salue très respectueusement, honorable vieillard ! ? Il ne suffit pas de me saluer ! Comme Ba Messaoud recule, surpris par le ton, le vieil homme se radoucit et, reprenant son air affable, lui demande : ? Veux-tu quitter cette prison, revoir les tiens ? ? Oh, oui, noble vieillard ! Peux-tu faire quelque chose pour moi ? ? Oui, dit l?homme. ? Dis-moi vite comment tu comptes procéder? Cette prison est bien gardée ! ? Je te ferai sortir d?ici, mais tu dois, à ton tour, faire quelque chose pour moi ! ? Demande-moi tout ce que tu voudras ! (à suivre...)