Nouveauté Jusqu?ici, c?étaient les licenciés en tamazight des universités de Béjaïa et de Tizi Ouzou ainsi que des enseignants ayant fait l?objet de reconversion qui assuraient l?enseignement de cette langue. Dans une déclaration à l?APS en marge du séminaire de formation et de recyclage au profit des enseignants de tamazight qui s?est ouvert samedi à Cherchell, le secrétaire général du Haut Conseil à l?amazighité, Youcef Merrah, a révélé que des enseignants de tamazight seront formés en septembre prochain pour la première fois en Algérie à l?Ecole normale de Ben Aknoun. Jusqu?ici, c?étaient les licenciés en tamazight des universités de Béjaïa et de Tizi Ouzou ainsi que des enseignants ayant fait l?objet de reconversion qui assuraient l?enseignement de cette langue. La formation des enseignants en tamazight fait suite à l?annonce faite par le gouvernement d?Ouyahia, le 31 juillet dernier, de «prendre en charge la dimension culturelle amazighe dans le programme des enseignements des sciences sociales et humaines dans tout le système éducatif». Pour rappel, l?enseignement de tamazight a été lancé dans 16 wilayas en 1995 à la suite de la grève du cartable à laquelle avait appelé le Mouvement culturel berbère. Seulement, et de l?avis même de M. Merrah, il n?est suivi que dans 10 wilayas, principalement à Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira. «92% des élèves qui suivent des cours de tamazight proviennent de ces wilayas», a révélé le secrétaire général du HCA. Pour ce dernier, cette situation est due au manque d?enseignants de tamazight, du moins dans certaines régions, et au fait que cette matière ne soit pas obligatoire. Pour revenir au séminaire qui se tient depuis samedi au lycée Ziania de Cherchell, signalons que 150 enseignants venus des wilayas de Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa, Sétif, Khenchela et El-Bayadh y prennent part. L'exercice linguistique de tamazight, la méthodologie de collecte du patrimoine oral, la littérature et la traduction vers tamazight, l'étude patronymique et des nouveaux supports audiovisuels dans l'enseignement sont les thèmes qui seront débattus par les participants à ce séminaire qui prendra fin demain lundi. Par ailleurs, le Mouvement culturel berbère organise à partir de ce dimanche à l?Inad de Bordj El-Kiffan un «regroupement des étudiants». Au programme de cette rencontre, des communications sur l?histoire du mouvement estudiantin, l?action syndicale à l?université, l?apport de l?université dans le combat identitaire?