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Criminels de légende : Tueurs en série
L?Etrangleur de Boston (7e partie)
Publié dans Info Soir le 08 - 12 - 2004

Résumé de la 6e partie Une infirmière de 67 ans, Jane Sullivan, a été assassinée dans son appartement. Son corps n?a été découvert que dix jours plus tard par son neveu.
La panique s?empara de Boston. Les journaux titraient tous sur les meurtres, surnommant l?assassin «L?étrangleur fou», «Le tueur du soir» ou «L?étrangleur fantôme». La peur paralysa la vie quotidienne des Bostoniens, toutes les personnes «étranges» furent soupçonnées et les postiers, comme les releveurs de compteurs, trouvèrent tous porte close. Les femmes achetèrent des chiens, des verrous, des ?illetons et des fermetures de fenêtre, barricadèrent les issues de leur maison et cachèrent des armes sous leur lit.
La police redoubla d?efforts. On mit en place un Groupe tactique d?interventions constitué d?une cinquantaine d?hommes choisis pour leurs aptitudes au combat, au tir et leur connaissance des méthodes d?investigations scientifiques. Ils passaient la ville au peigne fin toutes les nuits.
Les enquêteurs perdirent, quant à eux, du temps à tenter de trouver un lien entre les victimes : la plupart aimaient la musique classique et plusieurs avaient un lien avec le milieu médical. On chercha l?étrangleur dans les salles de concert ou les hôpitaux?
Des policiers et des psychiatres se réunirent pour tenter de dresser un profil précis de l?assassin. Pour la majorité des psychiatres, le tueur n?était pas un fou éructant la bave aux lèvres, mais un homme d?apparence banale, ayant un travail quotidien et bien intégré dans la vie sociale, qui avait pourtant des problèmes psychologiques.
Durant trois mois, aucun meurtre de «l?étrangleur» n?eut lieu et l?on espéra qu?il ne frapperait jamais plus, apeuré par les efforts de la police. Les enquêteurs eurent le temps de vérifier les emplois du temps, faits et gestes, et antécédents de dizaines de suspects. Ils n?obtinrent malheureusement qu?une longue liste de personnes qui n?étaient pas «l?étrangleur».
Une autre série de meurtres allait pourtant débuter, différente de la première, et qui allait mettre à mal la théorie du tueur «haïssant sa mère».
Le 5 décembre 1962, Sophie Clark, une jeune et jolie Afro-Américaine de 21 ans, étudiante au Carnegie Institute for Medical Associates, fut découverte sans vie par ses deux colocataires. Elles partageaient un appartement au 315 Huntington Avenue, à quelques pâtés de maisons de celui d?Anna Slesers, depuis le mois de septembre.
Sophie Clark était allongée sur le dos, nue, les jambes écartées, dans le salon. Elle avait été étranglée par ses bas nylon, serrés très fermement sur son cou. Sa combinaison blanche avait, elle aussi, été nouée autour de son cou. Son soutien-gorge arraché reposait à côté de son corps. Elle avait été violée et du sperme fut retrouvé sur le tapis, entre ses jambes.
L?assassin avait fouillé l?appartement, ouvert les tiroirs et avait examiné sa collection de disques de musique classique ainsi qu?un album de photos.
La porte d?entrée n?avait pas été forcée. Sophie Clark veillait beaucoup à sa sécurité et avait insisté auprès de ses colocataires pour qu?elles achètent un second verrou. Elle faisait très attention et demandait toujours qui était derrière la porte avant de l?ouvrir. Pourtant, son assassin était parvenu à la convaincre de le laisser entrer. (à suivre...)


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