L'éternelle jeunesse de Tintin, qui a fêté cette année ses 70 ans sans quitter l'adolescence, ne serait que le symptôme d'une déficience hormonale liée aux coups répétés sur la tête que ses aventures lui ont valus, estime un chercheur dans le Journal de l'Association médicale canadienne. Avec ses deux fils, le docteur Claude Cyr, pédiatre de la faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke, a passé au crible les albums du héros de Hergé. Les trois publient dans le numéro des fêtes du magazine scientifique un article intitulé «Déficience acquise de l'hormone de croissance et hypogonadisme hypogonadotropique chez un sujet ayant subi plusieurs traumatismes à la tête - ou Tintin va chez le neurologue». Ainsi, Tintin n'a jamais connu le feu du rasoir, les cheveux gris ou une poussée de libido, parce qu'il souffre d'hypopituitarisme, ou insuffisance hipophysaire, une condition liée au mauvais fonctionnement de la glande pituitaire, qui rattache au cerveau l'hypophyse, elle-même chargée de sécréter des hormones.