Nous avons cité le turban, et, il y a quelque temps, la chéchia comme coiffures masculines algériennes caractéristiques. ll faut aussi citer le chapeau de paille, si courant, l?été, dans les campagnes. Ce chapeau, c?est lemdhala, d'un mot signifiant «celle qui donne de l'ombre». Le chapeau de paille se répand aujourd'hui dans les villes et a même les faveurs des jeunes. ll est vrai qu'on fabrique aussi ? on importe ? des chapeaux de paille «modernes», certains ayant la forme des chapeaux dits de «cow-boys». Les couvre-chefs les plus répandus sont d?origine européenne et la plupart d'entre eux portent des noms français. Parmi les «classiques» on citera le béret, appelé biri. En Kabylie, on a longtemps surnommé les Européens boubrit, c'est-à-dire bu-biri, «l'homme au béret» ; mais on dit aussi que Bubrit, c'est la déformation de Beauprêtre, le sinistre général français, conquérant de la Kabylie et massacreur de femmes et d'enfants. Après avoir été longtemps boudé, le béret revient à la mode, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Une autre coiffure, cette-fois très prisée, notamment par les jeunes, est la casquette. Caskita, dit-on. On en trouve de toutes sortes, les plus recherchées par les jeunes sont celles qui portent des inscriptions en anglais, ou des noms de clubs sportifs, algériens ou internationaux. Enfin, citons le bonnet de laine, lbuni, porté en hiver, par les jeunes et les moins jeunes. Les bonnets aussi sont de toutes les couleurs, avec des inscriptions variées.