Au moins 22 députés égyptiens qui n'ont pas accompli leur service militaire risquent de perdre leur siège à la suite d'une décision, dimanche, de la Cour constitutionnelle, a-t-on appris de source judiciaire. La Cour constitutionnelle a jugé qu'il était «nécessaire que tout candidat à la députation ait accompli le service militaire obligatoire ou en ait été dispensé, conformément à la loi». Ce jugement risque de faire perdre leur siège à au moins 22 parlementaires sur un total de 454. Les parlementaires visés sont pour la plupart membres du Parti national démocratique (PND, au pouvoir) et plusieurs d'entre eux sont âgés de plus de 60 ans. Cet avis de la Cour constitutionnelle a été rendu à la suite d'une demande en ce sens du ministre de la Justice, Farouk Seif al-Nasr, basée sur une requête du président de l'Assemblée, M. Athi Srour, a-t-on précisé de source judiciaire. L'affaire a été ouverte par une plainte déposée en 2001 par un citoyen égyptien contre un député, qu'il accusait de ne pas avoir accompli son service militaire. Une enquête menée auprès du reste des députés a permis de découvrir qu'un grand nombre d'entre eux n'avait pas accompli son service militaire.