Travail L?association compte 18 employés, dont 15 cadres universitaires. Son slogan depuis quatorze ans : «Les trisomiques, des êtres à part entière.» L'Association nationale de parents d'enfants trisomiques (Anit), sise à Alger, au 14, Rue Djelloul-Mechedel (ex-rue de Barbès), unique en son genre sur le territoire national, a été créée en 1990 par des parents qui ont mis en commun leur intérêt particulier : la trisomie-21 de leurs enfants. Ainsi, l'association, qui activait depuis sa naissance sans siège, tente de répondre aux besoins de ces malades et de participer à leur intégration sociale et en faire des êtres à part entière. Ainsi, elle propose une gamme de services diversifiés allant du volet soutien, promotion, information au volet éducation et prise en charge. Ce n?est qu?en juin 2000, après dix ans de combat et de travail dans la «clandestinité» que l?association bénéficie enfin d?un local, ce qui l?a énormément aidée et encouragée à poursuivre sa lutte. D?ailleurs, grâce à ce don, elle a pu lancer, depuis quatre ans, son centre de prise en charge psychomotrice et orthophonique pour 87 enfants. Ce centre assure également des séances de guidance parentale pour réduire la détresse des parents et propose une prise en charge précoce des enfants trisomiques. Depuis bientôt trois ans, l?Anit a ouvert une école spéciale pour trisomiques, elle compte actuellement 43 enfants scolarisés. Situé à El-Biar, l?établissement dispense des cours adaptés et des classes moins chargées assurés par des éducateurs spécialisés. Les élèves, répartis en 6 classes, sur une semaine de 5 jours, du samedi au mercredi, de 9h à 16h, apprennent leurs leçons avec des outils pédagogiques adaptés et suivent le programme national. «Il y a quelques années, l?inscription s?élevait à 3 000 DA/mois et par élève. Depuis que nous recevons une subvention du ministère de la Solidarité nationale, les inscriptions sont gratuites», déclare M. Hammada. D?ailleurs, l?année dernière, trois élèves trisomiques se sont présentés à l?examen de sixième, l?un d?eux a réussi et est passé en 7e année moyenne. «C?est un succès pour des enfants que l?on considérait comme malades mentaux, incapables de faire quoi que ce soit ! Ces enfants sont sensibles à la réussite comme à l?échec. À l?étranger, ils arrivent même au collège», ajoute encore M. Hammada. Coordonnées de l?association : 021 73 49 17 E-mail : [email protected]