L?école Ali-Remli-Benrouilah, de Ben Aknoun, est la seule du genre à l?échelle nationale. Elle avait, à l?origine, la vocation de prendre en charge la débilité légère et les retards scolaires. Cette vocation est, depuis quelques années, détournée. Des retardés intellectuels ont été admis faute de structures spécialisées. La cohabitation entre les enfants sains, ayant accumulé un retard scolaire, et les autres cas est difficile. Placée sous l?égide de la wilaya d?Alger, l?école accueille 630 élèves qui doivent, en principe, réintégrer leur établissement d?origine. Or, actuellement, un élève âgé de 18 ans passe son Brevet d?enseignement fondamental (BEF). L?équipe pluridisciplinaire de l?école tente, tant bien que mal, de réaliser des résultats. L?école doit faire face au sureffectif, au nombre important de demandes et souffre de carences en moyens humains et matériels. Un psychologue a la charge de plus de cent enfants et un éducateur s?occupe de deux classes, à raison de 15 enfants retardés par classe, tandis que les classes normales comptent jusqu?à 24 enfants. Face à la diversité des cas, relevant souvent de la pédopsychiatrie, le personnel est désarmé, car il n?existe aucun pédopsychiatre dans cette école. De toute façon, il n?en existe que trois pour toute l?Algérie. Depuis la suspension de la formation d?enseignants spécialisés et la fermeture des classes d?adaptation dans les établissements scolaires «normaux», l?école Ali-Remli n?arrive pas à recouvrer sa vocation première.