Espoir Existe-t-il vraiment une volonté, au sein de la société israélienne et chez ses dirigeants, de création d'un Etat palestinien ? Le numéro un du Parti travailliste israélien Shimon Peres estime qu'il existe, pour la première fois, une majorité en Israël pour la création d'un Etat palestinien et défend sa décision de se rallier au cabinet d'Ariel Sharon, dans un entretien à paraître ce samedi dans Le Figaro. «Et même si je ne suis pas entièrement d'accord avec Sharon sur les perspectives, je préfère un plan médiocre soutenu par une majorité, à un plan brillant sans majorité pour l'appliquer.» «De l'intérieur du gouvernement, on peut influencer le cours des choses, quelle que soit la position que l'on occupe», ajoute M. Peres. «Quitter Gaza, c'est mieux que ne rien faire du tout», ajoute-t-il à propos du plan de retrait de la bande de Gaza qu'entend mener à bien Ariel Sharon. «Les chances de démantèlement des colonies sont plus fortes que jamais. C'est un bon processus. Il faut prendre un risque pour la paix», dit M. Peres. «C'est la différence entre moi et certains de mes collègues», ajoute-t-il. Le Likoud et les Travaillistes sont parvenus, vendredi, à un accord pour la formation d'un gouvernement d'union nationale en Israël. En vertu de cet accord, les Travaillistes auront huit ministres, dont deux sans portefeuille, au sein du cabinet d'union nationale. L'un de ces portefeuilles ira au chef du parti travailliste Shimon Peres qui deviendra «vice-Premier ministre au bureau du Premier ministre», a-t-il précisé. Selon lui, l'actuel vice-Premier ministre par intérim Ehud Olmert, numéro deux du gouvernement, restera à son poste. Les cinq autres portefeuilles qui seront attribués aux Travaillistes sont l'Intérieur, l'Habitat et la Construction, les Infrastructures, le Tourisme et les Télécommunications. «L'accord devra être signé dimanche», a affirmé M. Shariv. Les travaillistes ont accepté de rallier le cabinet Sharon pour permettre au Premier ministre de réaliser le plan de désengagement qui prévoit un retrait unilatéral de la bande de Gaza d'ici à septembre 2005 et de quatre colonies isolées du nord de la Cisjordanie.