Confiance Les dirigeants israéliens semblent trouver en M. Abbas un homme avec lequel ils peuvent renouer avec le processus de paix, quasi mort depuis quelques années. L'élection à la présidence de l'Autorité palestinienne marque «le début d'un nouveau processus», a estimé dimanche à la radio de l'armée israélienne le dirigeant travailliste Shimon Peres, numéro deux du cabinet israélien qui doit obtenir, ce lundi, l'investiture de la Knesset. «Un nouveau processus va commencer. Un important changement est intervenu et j'espère que la nouvelle direction palestinienne sera le reflet d'un changement dans la rue palestinienne», a déclaré M. Peres. «M. Abbas sera un partenaire intransigeant, mais c'est un homme sage, expérimenté et modéré . Il a été choisi par l'écrasante majorité des Palestiniens et nous devons lui donner la possibilité de réussir», a-t-il poursuivi. Dans une autre interview à la radio publique israélienne, M. Peres a, par ailleurs, rappelé que M. Abbas s'est prononcé contre le terrorisme et contre les tirs de roquettes Qassam visant Israël, qui ont provoqué un préjudice énorme aux Palestiniens eux-mêmes. Le dirigeant travailliste a aussi souligné que «la question est de savoir si les organisations terroristes donneront à Abou Mazen (surnom de M. Abbas) le temps d'agir. Nous le jugerons sur ce qu'il va commencer à faire et l'objectif de notre gouvernement sera de réaliser le plan de désengagement et de poursuivre le processus de paix». Israël jugera le président élu de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas «sur ses paroles et ses actes», a affirmé aujourd?hui à la radio publique le ministre israélien des Finances, Benjamin Netanyahu. «La direction palestinienne devra faire preuve de courage. Elle doit renoncer au droit de retour des réfugiés et la destruction d'Israël», a-t-il ajouté. M. Netanyahu s'est déclaré «prêt à donner une chance à la nouvelle direction palestinienne» et a préconisé que des pressions soient exercées par Israël et les Etats-Unis «afin que cesse l'empoisonnement moral des Palestiniens, les incitations à la haine d'Israël jusqu'ici cultivés par la direction palestinienne». «Nous voulons que les choses soient claires et que cette direction en finisse avec l'héritage de mort de Yasser Arafat», a ajouté M. Netanyahu.