Nous avons déjà évoqué les principaux manteaux traditionnels algériens, le burnous et la qachabia. Signalons que parfois, notamment dans les campagnes, burnous est également employé, par extension de sens, pour désigner les manteaux de fabrication européenne. En kabyle, cette extension de sens est même très répandue, le diminutif de aberbus, tabernus, désigne toutes sortes de manteaux, qu'ils aient ou non des capuches. Le mot français manteau, prononcé manto ou mantu, est aujourd'hui courant pour les manteaux modernes : ciré, gabardine, pèlerine imperméable, anorak... qu'il s'agisse de manteaux avec ou sans manche, avec ou sans boutonnière. C'est, comme en français, un terme générique, c?est-à-dire qui ne distingue pas les variétés. Certains emploient également le terme vista, au propre «veste» (mot emprunté au français), mais cet usage est très restreint et ne se rencontre, en principe, que dans les campagnes. Un mot courant est kebbot, variante kebbut'a, en berbère takebbut'. On le retrouve aussi dans les dialectes, arabes et berbères marocains, pour désigner aussi des manteaux. Le mot semble provenir de l'espagnol capote : il aurait été importé par les immigrés andalous qui l'avaient emprunté, à une époque ancienne, aux Espagnols. Devenu rare en arabe, le mot est encore d?un usage très courant en kabyle, désignant principalement des manteaux courts, genre anorak. Un autre mot d'origine européenne, paletot, a été également emprunté par les Algériens : palto, balto, pour désigner un manteau d'homme épais, un pardessus, boutonné sur le devant.