En raison, notamment, de l?absence totale d?une culture de dépistage précoce, les Algériennes, atteintes du cancer du sein, en réchappent rarement. Mais avant d?en mourir, elles subissent, outre la douleur physique, les humiliations et l?abandon de l?entourage. Au moment où on assiste à une baisse sensible des maladies infectieuses sur l?ensemble du territoire national, le traitement du cancer et autres maladies chroniques non transmissibles s?inscrit, aujourd?hui, parmi les nouveaux besoins prioritaires en santé publique. En dépit des progrès thérapeutiques réalisés ces dernières années, la mortalité par le cancer, toutes catégories confondues, reste toujours élevée. Les raisons invoquées sont souvent liées au diagnostic tardif et à la prise en charge délicate et coûteuse. Pourtant les spécialistes sont unanimes à ce propos : une grande partie de ces cancers peut être évitée. D?autres peuvent être dépistés à un stade précoce. Il est utile de noter dans ce contexte que le cancer du sein occupe la première place des cancers chez la femme. 50 % des femmes atteintes ont moins de 50 ans avec un pic à 45 ans, en majorité diagnostiqués à un stade tardif.