La commune de Aïn Diss, rattachée à la daïra de Aïn Babouche, enregistre annuellement un taux de pluviométrie qui dépasse la moyenne dans le centre et le sud de la wilaya d?Oum El-Bouaghi. Cet avantage lui vaut d?être réputée comme une zone céréalière produisant, en particulier, à la faveur des campagnes pluvieuses, du blé dur et tendre, de l?orge et de l?avoine en quantités abondantes. Aïn Diss, qui dispose d?une superficie agricole de 13 200 hectares, abrite deux retenues collinaires dont les eaux ne sont pas exploitées pour l?irrigation. Le premier ouvrage de petite hydraulique, implanté au sud de la wilaya, se trouve dans un état de détérioration avancé, par absence d?entretien. Le deuxième ouvrage, quant à lui, rempli d?eau, ne profite pas à la population, si ce n?est pour contribuer à tempérer le micro-climat en été. L?absence d?intérêt accordé à l?exploitation de ces deux retenues collinaires a réduit les cultures irriguées dans la wilaya, aux maraîchages et arbres fruitiers, en dépit de la disponibilité de l?eau en quantité suffisante au nord de la wilaya, où les terres sont de haute qualité et à rendement élevé, notamment dans les plaines de Hassi et de Ghedir. Pourtant, cette commune, qui compte 2 729 habitants, ne vit pratiquement que de l?agriculture et de l?élevage bovin, ovin et caprin. La plupart des terres agricoles disponibles à Aïn Diss sont situées au nord de la commune ; le sud est, quant à lui, couvert par la forêt de Chebka, connue pour avoir abrité, durant la Guerre de Libération nationale, les moudjahidine qui activaient dans la région.
