Risques Les services agricoles appréhendent les dangers que ce petit animal pourrait causer. Une importante superficie de cultures maraîchères infestée par le mirion de Shaw et le mulot, deux espèces de rongeurs très nuisibles, a été traitée depuis l?apparition des premières colonies, début décembre, a-t-on indiqué à la direction des services agricoles de la wilaya de Médéa. Les récoltes endommagées s?étendent sur une superficie qui avoisine les 7 000 hectares, précise la même source, qui relève que les plus gros dégâts enregistrés se situent au niveau de la vaste plaine de Beni Slimane, une région réputée pour ses cultures maraîchères, et dans la zone steppique au sud de la wilaya, plus particulièrement la commune de Chahbounia, dont les terres ont subi, l'année dernière, les ravages de criquets pèlerins. Selon les services de l?inspection des végétaux, le phénomène a touché, pour l?instant, une vingtaine de communes de la partie nord-est de la wilaya. L?intervention rapide des services de protection des végétaux, avec le concours des fellahs et des APC déclarées sinistrées, a ralenti la propagation des rats. Les moyens de lutte traditionnels, à savoir le recours aux appâts empoisonnés à l?aide de granulés spéciaux, fournis par l?Institut national de protection des végétaux (Inpv), ont permis d?obtenir quelques résultats sur le terrain. L?action menée dès la première semaine de décembre a été favorisée par la baisse sensible de la température, qui constitue un frein à l?activité des rongeurs. Une opportunité, donc, pour les équipes d?intervention de procéder à la pose des appâts empoisonnés et au ramassage des cadavres, précise-t-on. En marge de l?action menée sur le terrain, des séances de sensibilisation des fellahs, des services communaux et de ceux de l?environnement, sur les risques de contamination et les méthodes d?épandage du produit, ainsi que le nettoyage des champs, ont été programmées au niveau des communes touchées.