Les populations locales ont été prises de court par la nouvelle apparition des criquets pèlerins en pleine période automnale. Une espèce à l'aspect rougeâtre, appelée communément criquet saharien, venue des pays de l'Afrique subsaharienne. L'on pensait déjà que les invasions sporadiques de cette espèce était seulement circonscrites aux zones steppiques de la région, propices à la reproduction de l'espèce, à sa ponte et à son éclosion. Les dégâts, selon les services agricoles de la wilaya, ne sont pas très importants, mais la menace continue de peser sur les périmètres agricoles situés plus au nord de la wilaya. Il est connu que l'insecte est de nature phytophage et particulièrement vorace, pouvant causer d'énormes dégâts au couvert végétal. Saïda est l'une des régions du pays les plus touchées par le fléau. Devenue préoccupante au départ, la situation a été vite maîtrisée grâce au renforcement du dispositif de lutte antiacridienne mis en branle depuis les premières invasions du mois d'avril dernier. 4 000 ha infestés Les équipes techniques ont eu à affronter jusque-là le passage de nombreux essaims de criquets migrateurs poursuivant leur progression vers les périmètres agricoles de la daïra de Aïn El Hadjar où ils ont infesté les localités de Tim Tlas, Oued Falette, Sfala et Moulay Larbi. Au total, 4 000 ha ont été touchés dont 750 traités à l'aide de produits phytosanitaires. Selon les services agricoles de la wilaya, cette progression a été rapide et a touché, en endommageant les cultures à Ahmed Labtar, Oued El Maleh, d'autres étendues steppiques de la localité d'El Maâmora, au sud-est du chef-lieu de la wilaya. Une superficie de 3 000 ha a été infestée par le criquet, 1 200 ha seulement ont été traités avec les moyens disponibles. El Maâmora, Hlilif, Zraguet seraient des zones en cours de traitement qui consiste à pulvériser les produits pesticides à l'aide des camions équipés de canons « pulsateurs ». Vu la situation critique, les moyens mis en place se sont révélés insuffisants et la lutte aérienne s'est avérée impérieuse. Les agriculteurs de la région déplorent le manque de moyens et insistent sur la mise en place d'un appareil (avion épandeur) pour lutter et traiter efficacement les superficies agricoles infestées.