Deux calendriers sont officiellement utilisés en Algérie : le calendrier hégirien ou calendrier musulman et le calendrier grégorien, que l'on appelle parfois «calendrier universel». Le calendrier musulman débute en 622 de l'ère chrétienne, prenant pour point de départ la migration (en arabe hidjra, d'où le nom de «hégirienne» pour l'ère musulmane) du Prophète et de ses compagnons, de La Mecque à Médine, pour fuir les persécutions des païens. Le comput hégirien a été officiellement adopté en 638, sous le règne du calife Omar Ibn al-Khattab, en remplacement d'un comput qui faisait commencer l'ère musulmane en 570. Cette année, qui est, selon la tradition, l'année de la naissance du Prophète, était appelée année de «l'éléphant» en souvenir d'une invasion de La Mecque par les Ethiopiens. Le calendrier grégorien ? appelé en algérien miladî par référence à Jésus-Christ dont il prend pour point de départ la naissance ? est, lui, issu du calendrier romain. Comme celui-ci accusait un retard de plusieurs jours sur le soleil, le pape Grégoire XIII, qui a régné de 1572 à 1585, a mis au point sa réforme. ll a donné à l?année une durée de 365 jours 5 heures 49 minutes et 12 secondes, avec un jour supplémentaire, placé en février, tous les quatre ans. Pour effacer les 10 jours d?écart du calendrier Julien, on est passé, le jeudi 4 octobre 1582, au vendredi 15 octobre. L'Angleterre, hostile à la papauté, n?a adopté la réforme grégorienne qu'en 1751 et la Russie après la Révolution bolchévique de 1917 ! Le calendrier romain, dit Julien parce que mis au point par Jules César en 45 avant Jésus-Christ, a disparu ainsi d'Europe, mais il a été conservé? chez nous, dans les campagnes !