On retrouve des calendriers luni-solaires en Arabie préislamique, avec un mois supplémentaire, qui revenait périodiquement pour compenser l'année lunaire, mais le Coran l'a interdit dans la sourate IX, verset 37, ainsi le calendrier hégirien est entièrement lunaire. Des tentatives de conciliation du calendrier musulman avec le calendrier solaire ont été faites en Iran, en 1925, par Rid'a Shah, fondateur de la dynastie pahlavie. Ce calendrier comprend 12 mois, désignés d'après leurs noms mazdéens et commençant toujours le 21 du mois grégorien : farvardîn wâh (21 mars), urdîbehesht wâh (21 avril), etc. L'ère du calendrier reste hégirien. Le même calendrier a été adopté en Afghanistan, mais avec les noms de mois arabes. Les Berbères semblent avoir possédé un calendrier lunaire préromain. Si on croit les sources médiévales, écrites en arabe, ce calendrier comportait 12 mois, dont certains noms peuvent s'expliquer par le berbère actuel, comme tayyuret tezwaret, «petite lune 1» et teyyuret teggwerat «petite lune 2», des noms de petits d'animaux (awzimet yezwaren 1 «le petit de la gazelle 1», awzimet yeggweren 2, «le petit de la gazelle 2»), et des noms de sens inconnus, comme yardut, ayssi etc. Mais ce calendrier est beaucoup moins connu que le calendrier julien qui, lui, nous est parvenu.